Il y aurait aujourd'hui 80 000 firmes transnationales dans le monde, disposant de 900 000 filiales. Un tiers au moins des échanges mondiaux lierait les firmes transnationales à leurs sous-traitants. Si on ajoute aux échanges intra-firme les échanges où l'un au moins des cocontractants est une firme transnationale, ce sont 92 % des échanges mondiaux qui sont concernés. La mondialisation ne saurait se passer des firmes transnationales. Les Firmes transnationales sont des entreprises souvent de très grande taille disposant d'au moins une filiale à l'étranger. L'origine nationale étant en général clairement établie, on préfère le terme de "firme transnationale " à celui de "firme multinationale ".
Ces entreprises jouent un rôle important dans la mondialisation qui est en résumé un processus d'intégration de plus en plus poussée des économies, des flux de biens de services et de capitaux. Quels sont le rôle et l'impact des firmes transnationales dans la mondialisation ?
[...] En effet, rien n'oblige la firme à respecter une tarification conforme ne serait-ce qu'au coût de production : le prix d'échange résulte de calculs d'optimisation au niveau de la firme globale. Le développement des FTN est loin d'être achevé : on voit aujourd'hui se développer des accords d'alliance/coopération entre FTN sur des produits particuliers ou des segments de marché comme entre PSA Peugeot Citroën et Fiat (production de Peugeot Boxer, de Citroën Jumper et de Fiat Ducato) . On observe également le développement de réseaux d'entreprises : les FTN, au lieu de continuer à augmenter le nombre de leurs filiales en rachetant ou en créant des entreprises à l'étranger, se contentent de conclure des contrats commerciaux avec des entreprises partenaires à l'étranger, prévoyant par exemple la fourniture d'un produit avec des caractéristiques bien précises dictées par la FTN comme le fait Nike avec des sous-traitants dans diverses régions du monde. [...]
[...] Les firmes transnationales vont avoir une stratégie de localisation de la production en fonction des caractéristiques propres de chaque espace national de manière à maximiser leurs profits. La division du processus de production entre des pays différents exploite les différences de conditions de production entre les pays : dans certains pays, les matières premières sont peu chères, dans d'autres ce sont les impôts ou le coût du travail. Une voiture automobile, par exemple, comporte plus de 5000 pièces. Ces composants sont progressivement réunis en sous-ensembles qui sont associés lors de l'assemblage final. [...]
[...] et provoquant une augmentation des tensions ? Les FTN sont confrontées à deux problèmes que doivent prendre en compte leurs stratégies: * d'une part, une exigence de rentabilité de plus en plus pressante en provenance de leur actionnariat de plus en plus internationalisé. * d'autre part, une concurrence par les prix de plus en plus intenses, car toutes les firmes exploitent au mieux les avantages comparatifs des différents pays et essaient de développer leur taille pour bénéficier au maximum des économies d'échelle. [...]
[...] De plus au fur et à mesure du développement des techniques et des pays, la division internationale du travail se transforme. Ainsi, certains pays du sud se sont mis à fabriquer les produits manufacturés courants. Les nouveaux pays industrialisés, asiatiques surtout, produisent aujourd'hui des produits manufacturés à plus forte valeur ajoutée, y compris des produits haut de gamme. Les pays développés fabriquent surtout désormais les produits technologiques et les services dont la production nécessite de hautes qualifications. Les FTN accroissent aussi les flux d'échanges internationaux, principalement parce qu'elles pratiquent un commerce international intrafirme : elles s'échangent, entre filiales de la même transnationale, des produits en cours de fabrication. [...]
[...] Les stratégies d'expansion à l'étranger s'organisent autour de différents objectifs : - Le contrôle des matières premières: dès le 19e siècle, des entreprises industrielles européennes, puis américaines ont investi les pays possesseurs de matières premières pour créer les courants d'échange vers les pays riches. Cette stratégie est dominante jusqu'au début du 20e, mais reste une réalité aujourd'hui. - La recherche de débouchés: Au premier objectif d'acheter, il faut en associer un autre: vendre. Pour continuer son développement, l'entreprise peut rechercher d'autres marchés attractifs sur des territoires étrangers. Comme le montre R. Vernon et sa théorie du cycle du produit, les marchés étrangers seraient dans la continuité du marché intérieur, mais avec un certain décalage temporel. [...]
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