Au niveau microéconomique, le financement est nécessaire pour se libérer des contraintes qui pèsent sur les agents ; au niveau macroéconomique, historiquement, le pouvoir de création monétaire est considéré comme déterminant dans toute économie, voire comme un attribut régalien. Le pouvoir politique a toujours voulu contrôler l'émission de monnaie.
Sur le plan théorique, on constate un développement important de l'analyse du rôle de la monnaie dans la croissance et les fluctuations économiques.
[...] Certains pays maintiennent donc leur taux d'intérêt structurellement plus élevé que celui des économies dominantes dans une logique de désinflation. Pour Artus, seuls les Américains peuvent dans la période 80s et 90s déterminer leurs taux d'intérêt en fonction de leurs objectifs intérieurs. Ces mécanismes peuvent avoir des répercussions négatives : la France est dépendante des taux d'intérêt extérieur et ne peut pas mener de politique économique adaptée à la hausse de sa population active. La crise de la dette au Mexique et dans le Tiers monde est consécutive à la hausse des taux d'intérêt américains : les recettes des exportations diminuent (ralentissement du commerce mondial en 79-82) alors que s'apprécie la dette libellée en dollars. [...]
[...] L'État crée un Conseil National du Crédit pour échapper au mur d'argent. Mais le système engendre de l'inflation L'abandon du système L'inflation devient le thème central des années 50 à 70 : les politiques oscillent entre la laisser filer et la contrarier (plan Pinay de 58, plan de stabilisation du franc en 63, remise en cause de la parité du franc en 69) à travers une restriction monétaire, éventuellement l'encadrement du crédit et la restriction du déficit public. En 66-67, une réforme financière importante renforce le secteur bancaire en mettant fin à la distinction entre banques de dépôt et d'affaires, élargit le marché des capitaux et modernise les instruments de la politique monétaire. [...]
[...] Les entreprises disposent d'un financement à long terme à taux faible et garanti. Les modalités dans les NPIA sont les mêmes. Mais le système de financement est fragilisé par les crises financières quand les engagements des banques sont douteux. Mondialisation et financiarisation de l'économie mondiale entraînent une crise du système intermédié, avec un effet boule de neige quand la crise prend trop d'ampleur. La faillite des banques remet en cause certains empires industriels alors que les banques semblent s'être mieux adaptés. [...]
[...] En 1844, le Peel's Act fait de la Banque d'Angleterre l'institution contrôlant l'émission de papier-monnaie et pouvant réguler l'offre de monnaie (Ricardo). Les sociétés d'assurance et sociétés par actions se développent : la Bourse de Londres devient au milieu du siècle la plaque tournante de la finance internationale. Le financement reste pourtant très compartimenté en raison des pratiques bancaires très originales. La plupart du financement est réalisé sur les fonds propres des merchant banks spécialisées dans la finance (Lazare, Rothschild, Baring) ou sur des fonds levés exprès. La banque anglaise joue très vite un rôle dans l'Empire. [...]
[...] La banque n'assure pas directement le financement de l'investissement, mais sert d'intermédiaire pour un financement principalement d'endettement. Le capitalisme industriel et financier allemand est dès les origines étroitement mêlé, avec une tendance des banques à contrôler le capitalisme industriel (Mitbestimmung) : elles prêtent puis sont amenées à contrôler une part du capital. Le système se concentre autour des quatre D (Diskontogesellschaft, Dresdner Bank, Deutsche Bank, Darmstädter Bank) mais reste fragile : une faillite engendre une cascade de faillites (1873 puis faillite du Kreditanstalt de Vienne en 1933). [...]
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