Emprunt et déficit budgétaire : le cas français. Voulu depuis les années 1930 dans une stratégie keynésienne de relance par la demande, puis subi à partir des années 1970-1980, le déficit a été, essentiellement et de plus en plus, financé par l'emprunt. Mais le danger de cette démarche incite aujourd'hui la France à passer du financement du déficit... à sa maîtrise
[...] Leur besoin de financement a toutefois déjà été multiplié par plus de 2 en 5 ans, et cela ne s'explique pas seulement par la décentralisation . - Mais le problème des déficits publics n'est pas essentiellement dû au déficit budgétaire. (En effet, les dépenses des administrations de sécurité sociale dépassent nettement celles de l'Etat. Le besoin de financement de ces administrations représente environ 40% de celui de l'Etat. Les cotisations ont pourtant augmenté, + que les impôts, aujourd'hui stabilisées à environ 20% PIB . [...]
[...] De 83 à 92, ce mode de financement représente en moyenne 37% du déficit budgétaire. - Mais l'Etat a commencé à avoir besoin de ressources importantes pour financer un déficit croissant. En effet, on peut devoir de financer un déficit déjà existant (et non le créer). abandon de ce système de financement. A partir du milieu des années 80, réforme profonde des valeurs du Trésor, alignement sur les conditions du marché (d'autant plus que, selon le traité de Maastricht, le recours direct à la Banque de France par le Trésor n'est plus possible). [...]
[...] - Politique de 93 en France : aussi peu probante : déficit passé de 3,9 à du PIB : 1ère récession depuis + de 20 ans. Cet effet d'éviction peut encore faire "boule de neige" - L'augmentation des taux d'intérêt fait augmenter le coût de la dette. Déficit et endettement public sont donc liés, et l'effet "boule de neige" s'observe lorsque, du fait de la faible croissance économique, le budget de l'Etat est fortement déficitaire et que l'Etat est obligé d'emprunter à des taux d'intérêts élevés. Chaque année, le déficit, durable, vient ainsi augmenter la dette. [...]
[...] = bon moyen d'ajustement, mais sensible aux taux d'intérêt (s'ils augmentent, service de la dette alourdi). NB : succès global de la dette française auprès des investisseurs. Illustration : succès du grand emprunt d'Etat juillet 97" lancé en 93 et procédure de placement des OAT auprès des particuliers. Mais la détention directe de titres usuels (OAT, BTAN et BTF) par les particuliers reste faible en France l'emprunt = aujourd'hui + de 80% des ressources de financement du déficit (2500 Mds en 94). [...]
[...] Cette technique réduit donc en apparence les dépenses, déficits et dette de l'Etat. Ainsi en 95 par ex, le niveau de la dette a bénéficié du traitement de la dette de la SNCF et de la création de structures particulières pour porter le passif (garanti par l'Etat) du Crédit Lyonnais. Mais cela augmente l'opacité des comptes de l'Etat (pas de réduction réelle des problèmes) nécessité d'une gestion optimale du déficit et de la dette. L'assainissement du commerce extérieur est utile mais insuffisant. Compter sur la reprise est peu sûr . [...]
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