Du fait de la crise financière mondiale comme actuellement, le Fonds Monétaire International a dû revoir à la baisse ses prévisions concernant la croissance économique mondiale. Ainsi, les pays industrialisés vont connaître une croissance économique presque nulle, voire nulle pour l'année 2009. Cette crise financière met en exergue les limites du système capitaliste et sa tendance à vouloir accumuler des profits à n'importe quel prix. C'est pourquoi nous pouvons nous demander s'il faut toujours plus de croissance économique, facteur suffisant de développement selon l'idéologie capitaliste actuelle. Mais qu'est-ce que cette si précieuse croissance économique au juste ? Ce phénomène dont la genèse remonte à la révolution industrielle se traduit par une augmentation de biens et de services. La croissance économique se manifeste notamment par l'augmentation du PIB. Mais son impact dépasse largement la sphère économique puisqu'elle se révèle très destructrice pour les sphères sociale, culturelle et politique. C'est un processus de moyen ou de long terme. Or, la croissance n'est véritablement utile que si elle engendre le développement humain. Le développement d'un pays se juge à sa capacité à offrir simultanément à sa population un accès à l'éducation, à la santé et à la consommation. Les notions de croissance économique et de développement sont intimement liées. Afin de vérifier s'il est nécessaire d'accumuler toujours plus de croissance économique, nous verrons que la croissance étant un facteur nécessaire au développement, il est indispensable de la favoriser en privilégiant la dimension qualitative, mais attention à ne pas miser à n'importe quel prix sur ce qui n'est finalement qu'un indicateur économique.
[...] Enfin bref, faut-il toujours plus d'une croissance économique creusant les inégalités ? La réponse penche plutôt vers le négatif. Dernièrement, le modèle de croissance naturel se dirige vers de nombreux problèmes si on ne veut pas se diriger vers l'idée de développement durable évoquée précédemment. Tout d'abord, se pose le problème de pollution dû aux gaz à effet de serre. Et ce sont les pays qui sont des puissances économiques majeures qui sont les premiers concernés, à l'image des Etats-Unis, premier pollueur mondial avec 19 tonnes d'émission de CO2 par habitant en 2003. [...]
[...] Les notions de croissance économique et de développement sont intimement liées. Afin de vérifier s'il est nécessaire d'accumuler toujours plus de croissance économique, nous verrons que la croissance étant un facteur nécessaire au développement, il est indispensable de la favoriser en privilégiant la dimension qualitative, mais attention à ne pas miser à n'importe quel prix ce qui n'est finalement qu'un indicateur économique. Depuis une trentaine d'années, une croissance économique soutenue dans le monde a contribué à une amélioration sensible du développement. [...]
[...] La Corée du Sud, qui a basé sa croissance pour une bonne partie sur le capital humain, est l'exemple même de l'importance de celui-ci sur le développement. En effet, il a permis d'adapter les salariés à tout type de secteur. Ainsi, il ne restait plus qu'aux pays à dénicher les filons judicieux dans lesquels investir (du textile dans les années 1960 aux nouvelles technologies dans les années 2000) et le tour est joué. Le pays est d'ailleurs passé au stade de pays industrialisé désormais. [...]
[...] Lorsqu'un pays est en croissance économique, s'en suit une augmentation du revenu disponible pour sa population et, en règle général, une baisse ou un fort ralentissement de la démographie, réduisant ainsi la ta taille des ménages. En bref, la croissance économique engendre une augmentation du niveau de vie, comme l'illustre l'exemple français qui vit le sien multiplié par cinq grâce à soixante ans de croissance économique. Cette augmentation du niveau de vie amène inévitablement à des modifications du mode de vie, c'est-à-dire les priorités de consommation d'un ménage. [...]
[...] Donc à la question faut-il toujours plus de croissance économique pour avoir toujours plus de croissance économique, la réponse est que c'est totalement inutile. De plus, très rares sont les croissances qui ne provoquent pas d'inégalités, et cela, à deux échelles. Tout d'abord entre les pays, et prenons comme exemple la différence entre pays industrialisés et Afrique subsaharienne. Entre les croissances économiques connues par les deux zones concernées, il y a un monde d'écart. Alors, évidemment ce n'est pas aux pays industrialisés de faire la croissance de l'Afrique subsaharienne à eux seuls, mais rien que d'augmenter quelque peu les du PIB des pays industrialisés (en moyenne) destinés à l'Aide Publique de Développement, serait bien utile pour améliorer la croissance économique de pays dont on a largement pillé les ressources et semer des discordes entre ethnies de par un découpage géographique arbitraire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture