Dans son œuvre fondatrice de la science économique moderne, A Smith écrit que la concurrence est profitable lorsque « tout homme, aussi longtemps qu'il ne viole pas les lois de la justice, est laissé parfaitement libre de poursuivre son propre intérêt de sa propre manière, et ainsi de mettre son talent et son capital en concurrence avec ceux de tout autre homme ou de toute autre organisation humaine » .
Cette théorie n'est pas neutre historiquement, puisque Smith et les autres économistes classiques sont les observateurs privilégiés du décollage industriel précoce de la Grande-Bretagne et de l'avènement d'un capitalisme très fortement concurrentiel jusqu'à la fin du 19ème siècle.
La concurrence est donc l'une des forces de l'émergence du capitalisme en même temps que l'une de ses préoccupations les plus centrales, ce qui explique pourquoi les principaux détracteurs du capitalisme ont rejeté la concurrence, le marché et le système politique libéral, considérée comme son bras armé, dans un même mouvement, à l'instar de Proudhon, lorsqu'il parle de : « Concurrence et politique : l'un est la guerre, l'autre le butin ».
Si l'on se concentre sur l'aspect purement économique de la théorie de Smith, selon laquelle les marchés permettent d'atteindre l'efficacité économique optimale, on trouve, en dépit des générations successives d'économistes ayant cherché à remettre en cause le dogme de la main invisible, peu d'objections sérieuses à l'idée que les marchés concurrentiels sont en général le moyen le plus efficace de coordination de l'économie.
[...] Teulon Frédéric : 1997. Initiation à la macro-économie. Coll. PUF pages. Teulon Frédéric : 1995. Initiation à la micro-économie. [...]
[...] En effet, le pouvoir de marché ne se concrétise que si le producteur ne se sent pas menacée par de potentiels nouveaux entrants sur le marché. C'est pourquoi, en l'absence de barrière à l'entrée, un seul offreur peut ne pas jouir d'un pouvoir de marché, alors que plusieurs entreprises qui agissent de concert sur un marché apparemment concurrentiel peuvent en bénéficier - élasticité de la demande de l'entreprise : sensibilité de la demande à une variation de prix (impact sur l'importance de la perte sèche) - concentration du secteur (cf. [...]
[...] Combes Emmanuel : Précis d'économie, 7ème édition. Coll. Major PUF. Salin Pascal : La concurrence. Coll. Que sais-je PUF. [...]
[...] Donc attention particulière à la définition de marchés pertinents et aux anticipations de pouvoir de marché avant de se prononcer sur un rapprochement. - Prescription de la nouvelle économie libérale depuis les années 1980 (Ecole de Chicago) : Supprimer les barrières à l'entrée et à la sortie d'un marché (le rendre contestable) plutôt que de gaspiller des ressources à sanctionner la réussite des firmes leaders. Bibliographie Bosc S., Combes A., Echaudemaison C-D., Gronier Marcel B., Orio L., Quilès J-J.: L'économie aux concours des grandes écoles, Paris : 2000. [...]
[...] Dépassement de l'approche statique du modèle concurrentiel : efficacité économique de la concurrence imparfaite 1. Diversité des facteurs explicatifs d'une situation de monopole Pris dans le prisme de l'homogénéité et de l'atomicité, l'entreprise du modèle concurrentiel ne distingue pas les facteurs par lesquels une entreprise accède à un pouvoir de marché. Or, sur les marchés réels, la concurrence se trouve restreinte pour de nombreuses raisons : - décision émanant des pouvoirs publics : gouvernement octroie un monopole à une entreprise (cf. [...]
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