Comme le souligne, Annie-Claire Poisson, « Si vous ne venez pas à l‘euro, c‘est l‘euro qui vient vers vous », l'euro est désormais devenue une monnaie incontournable sur la scène internationale.
L'instauration de la monnaie européenne a été longue et parfois difficile. L'euro est devenu embryon lors de la création du Système Monétaire Européen (SME) et du fameux serpent monétaire le 3 décembre 1972. Pendant vingt sept ans, des accords et des traités furent conclus comme l'entrée en vigueur de l'ECU le 13 mars 1979, le Traité de Maastricht en 1992. La gestation de l'euro fût longue et douloureuse mais salvatrice avec une naissance heureuse le 1er janvier 1999. Le 1er janvier 2002 fut une étape cruciale car ce fut la mise en circulation des pièces et des billets dans la zone euro.
Aujourd'hui, l'euro, monnaie unique de treize Etats membres de l'Union Européenne, est une monnaie centrale utilisée par plus de 304 millions d'européens. Malgré son fort ancrage dans l'Union Européenne, la monnaie unique fait souvent l'objet de fortes critiques. L'on va même jusqu'à se demander si l'on ne devrait pas sortir de l'euro.
En effet, face à la grave détérioration économique que subit la France : perte de croissance et d'emplois dus aux pertes de marché, croissance des exportations très inférieure à celle du commerce mondial, réduction de l'investissement, dégradation constante du commerce extérieur, hausse continuelle du taux d'endettement public, l'euro demeure au centre des discussions. L'euro est souvent accusé d'avoir fortement augmenté les prix et ainsi diminué le pouvoir d'achat.
Ainsi, l'on peut se demander si l'euro est un atout pour la France ou bien s‘il représente un poids pour le pays. Cela revient à se demander s'il faut sortir de l'euro. Depuis le non des Français et des Néerlandais au référendum sur le projet de traité constitutionnel, cette question s'est posée ouvertement dans plusieurs pays. A titre d'exemple, dans une étude récente, Patrick Artus, économiste, se demande si la France et l'Italie, en se retrouvant dans une impasse économique, ne seront pas contraintes de sortir de l'euro. "Il ne s'agit pas de faire de la provocation inutile mais de nous demander si l'évolution à moyen terme de la situation économique de la France et de l'Italie ne rendra pas les avantages liés à la sortie de l'euro supérieurs aux coûts."
Dans un premier temps, il conviendra de constater que l‘euro est un moyen de développement pour la France (I). Dans un second temps, il apparaîtra nécessaire de sortir de l'euro au regard des différents aspects négatifs de la monnaie unique européenne (II).
[...] Ainsi, l'on peut se demander si l'euro est un atout pour la France ou bien représente un poids pour le pays. Cela revient à se demander s'il faut sortir de l'euro. Depuis le non des Français et des Néerlandais au référendum sur le projet de traité constitutionnel, cette question s'est posée ouvertement dans plusieurs pays. A titre d'exemple, dans une étude récente, Patrick Artus, économiste, se demande si la France et l'Italie, en se retrouvant dans une impasse économique, ne seront pas contraintes de sortir de l'euro. [...]
[...] Cette solution est partagée par de nombreux spécialistes. S'il n'y a pas d'effort de recherche, d'innovation, d'amélioration de la qualité des produits, la France connaîtra une croissance potentielle faible et la poursuite des pertes de parts de marché. En sortant de l'euro, la France pourra adapter sa politique monétaire au contexte et être un pays plus compétitif. Monsieur Arthus, économiste, considère que la sortie de l'euro est inévitable pour la France. Bien sûr, les coûts de sortie de l'euro seraient gigantesques : coûts comptables, informatiques, liés à l'élargissement des écarts de taux d'intérêt vis-à-vis de l'Allemagne . [...]
[...] Toutefois, dans un contexte de crise économique, sociale, de chômage de masse, de précarité, l'on peut considérer que la France n'est pas à l'heure actuelle capable d'assumer un retour au franc face aux coûts et aux risques que cela entraînerait. [...]
[...] On arrive ainsi au constat qu'il semble nécessaire de sortir de l'euro. La nécessaire sortie de l'euro La mise en place de la monnaie unique avait essentiellement pour but de répondre à l'instabilité des taux de change, qui ralentissait les échanges en Europe et donc la croissance. Mais le résultat est de priver les pays de l'autonomie de leur politique monétaire, pour imposer la même politique à l'Europe entière. L'euro n'a pas tenu ses promesses en matière de croissance en moyenne) alors que les prix ne cessent d'augmenter. [...]
[...] La gestion des affaires s'en trouve simplifiée et moins onéreuse. Ensuite, l'euro est déjà devenu une monnaie majeure pour emprunter, les émissions de titres internationaux libellés en euro rivalisent désormais avec celles de titres libellés en dollar. L'utilisation de l'euro dans les échanges internationaux gagne aussi du terrain, ce qui reflète le poids de l'Europe dans l'économie mondiale. Une monnaie unique fait de la France un partenaire sûr avec lequel commercer ce qui n‘était pas le cas avec le franc. [...]
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