La réduction de la dette publique fait aujourd'hui partie des préoccupations majeures de tous les gouvernements, aussi bien dans les économies en développement, que dans les pôles de la Triade. En effet, les frais du remboursement de la dette jouent un rôle important dans le budget d'un Etat, influencent les décisions politiques et peuvent même comme c'est le cas en Afrique, véritablement confisquer les fragiles recettes fiscales. Certains organismes bancaires publient même un classement de solvabilité des différents Etats. Cependant, les deux premières puissances mondiales, les Etats-Unis et le Japon, bien qu'en période de croissance, demeurent très largement endettés. Au contraire, l'Union Européenne, affiche clairement ses positions face à l'endettement public et recourt au controversé pacte de stabilité et de croissance (PSC), imposant aux Etats membres une dette publique plafonnant à 60% du PIB, et un déficit budgétaire qui ne doit pas dépasser les 3% de PIB. Le rapport Pébereau reprend ces considérations à son compte et dans le cas de la France se montre même plus strict quant aux mesures qui devraient être y appliquées. Néanmoins, les théoriciens contemporains n'adoptent pas un point de vue aussi radical, et tiennent même la dette pour une solution possible à la relance de l'économie ou au soutien de la croissance.
Quel est donc l'impact de la dette sur une économie ? Il convient en ce sens de déterminer si la dette est réellement néfaste, ou tout du moins dans quelles circonstances elle l'est ou ne l'est pas. La réduction de la dette publique est-elle ainsi un objectif en soi, un enjeu de second rang ou alors inutile ? Enfin, sous quelles modalités son augmentation sert-elle la croissance et l'intérêt général ?
[...] Mais la tendance actuelle est plus à l'optimisation de la croissance que la baisse des déficits publics. La priorité à la réduction de la dette est en débat actuellement. Le rapport Pébereau préconise une action énergique d'assainissement des dépenses pour un retour à l'équilibre dans cinq ans. En effet, si rien n'est fait d'ici là, le service de la dette va augmenter de façon vertigineuse, sachant qu'il représente déjà actuellement du PIB. Dans les projections de J De La Rosière, à taux d'intérêt, de croissance et de chômage modérés, la dette financière de l'ensemble des administrations atteindrait du PIB en 2025 et du PIB en 2049 ! [...]
[...] Selon l'OCDE (1983), l'économie danoise souffre alors principalement de deux maux qui semblent être à l'origine de la récession : d'une part, de l'indexation automatique des salaires sur les prix, qui pèse sur la compétitivité des biens produits au Danemark et partant, sur l'endettement extérieur du pays ; d'autre part, d'une mauvaise allocation des ressources qui serait due à l'éviction (au moins partielle) des dépenses privées par les dépenses publiques. Par ailleurs, les tensions inflationnistes sont depuis 1975 très fortes. La dette publique nette, elle augmente sans discontinuer depuis 1974, avec une accélération de sa dynamique à partir de 1979, du fait de la hausse du déficit structurel primaire et de la hausse tendancielle du taux d'intérêt à long terme. La dette nette du Danemark atteint un pic en 1984, à 50 points de PIB (cf. graphique). [...]
[...] - L'augmentation de la dette publique aurait comme unique conséquence l'asphyxie financière Le choix de l'endettement dans les prochaines années ne permettrait pas une relance de l'économie, de la croissance et de la solidarité. Au contraire, cela aurait comme conséquence une fragilisation des administrations publiques et de leurs prestations sociales. En effet, avec un taux d'endettement croissant les administrations publiques seraient de plus en plus sensibles aux taux d'intérêt et les prêteurs seraient de plus en plus attentifs à leur situation financière et leur capacité à se réformer pour rembourser. [...]
[...] Haavelmo, prix Nobel d'économie en 1989, reprend le mécanisme du multiplicateur économique de Keynes. Il montre qu'un budget équilibré n'est pas forcément neutre. Dans une situation de sous emploi, un accroissement des dépenses publiques financé par une hausse des impôts de même valeur (donc sans déficit) a un effet positif sur la croissance économique La réduction de la dette ne doit pas être un objectif en soi Critiques face au rapport Pébereau. Plusieurs points du rapport sont critiqués par divers observateurs, notamment en ce qui concerne l'utilisation de la dette publique en France. [...]
[...] L'accumulation des déficits publics ne serait donc pas nécessairement néfaste pour l'économie française, et ne serait donc pas un frein à se croissance. - Politique contracyclique Selon les trois sources, une politique contracyclique est le meilleur moyen pour stabiliser les ressources financières d'un pays. En période de récession, les affaires vont moins bien, le revenu tiré des impôts et des taxes diminue. Parallèlement, le chômage et la précarité augmentent, ce qui conduit à une augmentation des dépenses sociales ; les commandes publiques et les investissements financiers aident les entreprises innovantes. Ce qui entraîne un déficit budgétaire. [...]
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