L'inflation - la hausse durable du niveau général des prix – n'a pas toujours été considérée comme néfaste. Dans les années 1950 et 1960, certains économistes, à la suite des études sur la relation inverse entre inflation et chômage démontrée par la courbe de Phillips, ont même estimé qu'une inflation positive était désirable. Pourtant, après la montée des prix des années 1970 et 1980 et les difficultés des pays en voie de développement qui ont été confrontés à des situations d'hyperinflation, la plupart des économistes et politiciens se sont engagés dans une lutte contre l'inflation.
Le succès des politiques anti-inflation, en rapprochant le taux de croissance des prix de zéro, a modifié l'objectif même de ces politiques. Il ne s'agit plus, désormais, de réduire l'inflation, mais plutôt de maintenir la stabilité des prix.
La doctrine de l'inflation zéro, caractérisée par la recherche d'une progression nulle du niveau général des prix, s'impose ainsi vers la fin des années 1980 surtout dans les pays développés. Son principe est que dans la situation d'inflation zéro, tous les utilisateurs de monnaie sont certains de l'invariance du pouvoir d'achat de la monnaie : ils ne cherchent donc pas à protéger le pouvoir d'achat de leur revenu ou de leur richesse, ce qui correspond à une parfaite neutralité de la monnaie.
Mais, quels sont les coûts d'une politique d'inflation zéro ? Une telle politique est-elle compatible avec les autres objectifs d'une politique économique ? Quel genre de société peut poursuivre une telle politique ? Jusqu'où faut-il aller ?
Pour répondre à ces questions on montrera, dans un premier temps, que le succès de la lutte anti-inflation a abouti à la recherche d'une politique d'inflation zéro qui reste cependant encadrée. Dans un deuxième moment, on analysera qu'il paraît donc préférable de rechercher à la fois un taux d'inflation faible et positif et une inflation anticipée zéro.
[...] Enfin, la dernière raison de considérer le degré zéro d'inflation comme non optimal vient de la politique monétaire. Si le taux d'inflation tombe à zéro, le taux d'intérêt réel, égal à la différence entre le taux nominal et le taux d'inflation, ne peut jamais être négatif, sa valeur la plus basse est égale à zéro. Cela diminue donc les possibilités de la politique monétaire par rapport à un contexte inflationniste, où le taux réel peut être négatif et donc son effet sur l'économie plus élevé. [...]
[...] Faut-il rechercher l'inflation zéro? Introduction L'inflation - la hausse durable du niveau général des prix n'a pas toujours été considérée comme néfaste. Dans les années 1950 et 1960, certains économistes, à la suite des études sur la relation inverse entre inflation et chômage démontrée par la courbe de Phillips, ont même estimé qu'une inflation positive était désirable. Pourtant, après la montée des prix des années 1970 et 1980 et les difficultés des pays en voie de développement qui ont été confrontés à des situations d'hyperinflation, la plupart des économistes et politiciens se sont engagés dans une lutte contre l'inflation. [...]
[...] Il paraît donc préférable de rechercher à la fois un taux d'inflation faible et positif Cependant même cet objectif paraît être difficile à atteindre par les pays en voie de développement. Si l'inflation forte engendre des distorsions économiques et l'inflation présente des contraintes incontestables, la question est de savoir quel est le taux d'inflation optimal pour un pays. A. Il est préférable pour les autorités économiques et monétaires de privilégier un objectif d'inflation maîtrisée à l'objectif d'inflation zéro En raison des coûts élevés de l'inflation zéro, actuellement on considère aujourd'hui que l'objectif de stabilité des prix recouvre plutôt un objectif d'inflation positive, mais faible. [...]
[...] Or, la recherche d'un taux d'inflation faible doit être associée à un objectif de croissance économique. Autrement dit, pour être crédible, cet objectif doit être contingent à la situation économique spécifique d'un pays. Conclusion En conclusion, il est possible d'affirmer qu'actuellement dans les pays développés la recherche d'une inflation zéro a plus de coûts que des avantages, en étant, par conséquence plus profitable de rechercher une stabilité du taux d'inflation entre à 4%. Par contre, compte tenu leurs problèmes économiques et sociaux, dans les pays en voie de développement un taux d'inflation de n'est pas suffisamment élevé pour qu'ils puissent avoir un taux de croissance considérable. [...]
[...] Mais, quels sont les coûts d'une politique d'inflation zéro ? Une telle politique est-elle compatible avec les autres objectifs d'une politique économique ? Quel genre de société peut poursuivre une telle politique ? Jusqu'où faut-il aller ? Pour répondre à ces questions on montrera, dans un premier temps, que le succès de la lutte anti-inflation a abouti à la recherche d'une politique d'inflation zéro qui reste cependant encadrée. Dans un deuxième moment, on analysera qu'il paraît donc préférable de rechercher à la fois un taux d'inflation faible et positif et une inflation anticipée zéro. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture