Après avoir progressé de 2,8% en 2008, l'Indice des prix à la consommation (IPC), principal indicateur monétaire utilisé par l'INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) pour calculer l'inflation n'a connu qu'une faible hausse de 0,9% en 2009. Sur l'ensemble de cette décennie presque achevée, l'inflation en France n'aura augmentée que de 1,8% par an en moyenne. Cette hausse minime résulte d'une stabilité des prix assurée par les gouvernements et les Banques centrales.
Cette maîtrise de l'inflation depuis le milieu des années 1980 s'explique par une politique anti-inflationniste menée aussi bien au niveau français qu'au niveau européen par la suite (...)
[...] Il est préférable d'avoir une hausse modérée des prix qui permet la croissance et une baisse du taux de chômage. . d'où la possibilité d'une hausse modérée des prix favorisant la croissance et le plein-emploi: La stabilité parfaite des prix est insoutenable: Le maintien d'un taux de chômage élevé, notamment en France, et la faiblesse de la croissance autorise aujourd'hui à s'interroger sur les limites et les éventuels effets pervers de la lutte contre l'inflation. Si elle était l'objet d'un large consensus durant les années 1980, la désinflation compétitive voit aujourd'hui son efficacité remise en question. [...]
[...] Supposons que le gouvernement s'engage dans une politique de relance monétaire (baisse des taux d'intérêt), l'inflation va croître et entraîne une baisse des salaires réels. À court terme, les agent sont victimes de l'illusion monétaire : ils ne s'aperçoivent pas que leur salaire réel à baissé ; compte tenu de la baisse des salaires réels, les entrepreneurs augmentent leur demande de travail et le chômage baisse en dessous de son seuil naturel. À court terme, il y a bien une relation décroissante entre le chômage et l'inflation. [...]
[...] Elle complète le circuit macroéconomique keynésien: la réduction du chômage engendre des tensions sur le marché du travail qui entraînent une hausse des salaires nominaux: les entreprises répercutent l'augmentation du coût salarial sur leurs prix de vente, ce qui engendre l'inflation. On ne peut donc pas lutter à la fois contre le chômage et contre l'inflation et jusqu'aux années 1970 l'objectif de plein-emploi aura d'ailleurs primé sur la stabilité des prix. Georges Pompidou disait: Mieux vaut l'inflation que le chômage . [...]
[...] - GOUX, Jean-François. Inflation, désinflation, déflation, Paris, Dunod 126p. - LANDAIS Bernard. Leçons de politiques monétaire, Bruxelles, DeBoeck 329p. - VALIER, Jacques. Brève histoire de la pensée économique, d'Aristote à nos jours, Paris, Flammarion 250p. Faut-il lutter contre l'inflation ? [...]
[...] Mais pour assurer la croissance à long terme, il faut alors la rendre neutre. Les politiques monétaires structurelles doivent permettre de financer la croissance sans inflation, la masse monétaire croissant en fonction du trend (mouvement qui caractérise l'évolution de l'économie) de long terme de l'économie. En France par exemple, la désinflation compétitive va ainsi permettre de restaurer la compétitivité des entreprises et permettre un retour à un excédent structurel de la balance des paiements tout en réduisant durablement l'inflation sous la barre des à partir de la fin des années 1990. [...]
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