Faut-il s'inquiéter de la déflation en France?

Résumé du document

Déflation, le mot fait peur. Il évoque les années 1930, après la crise de 1929. Encore à présent, les économistes ne parviennent pas à s'accorder sur les causes qui ont entraîné une récession économique et une déflation globales. Aujourd'hui, on évoque à nouveau une telle menace, tout en hésitant sur le fait si ou non elle est actuellement présente au sein de l'économie française. Faut-il donc s'inquiéter de la déflation en France ?
Il conviendra tout d'abord d'identifier cette déflation plus précisément afin d'envisager éventuellement les politiques de lutte contre ses effets négatifs, s'il convient effectivement de s'en inquiéter.

Extraits

[...] II Quelles possibilités pour lutter contre la déflation qui se profile ? En cas de situation déflationniste, comme cela semble être le cas pour la France qui, du fait de sa croissance en berne, semble entrer dans ce deuxième aspect plus noir de la déflation, quelles politiques peuvent être mises en place ? Des politiques de lutte éventuelles Il y a en place des mesures pour combattre la déflation. Elles sont d'ordre monétaire et fiscal. La première sert à réduire le loyer de l'argent, donc à abaisser les taux d'intérêt. [...]

[...] Faut-il s'inquiéter de la déflation en France ? Déflation, le mot fait peur. Il évoque les années 1930, après la crise de 1929. Encore à présent, les économistes ne parviennent pas à s'accorder sur les causes qui ont entraîné une récession économique et une déflation globales. Aujourd'hui, on évoque à nouveau une telle menace, tout en hésitant sur le fait si ou non elle est actuellement présente au sein de l'économie française. Faut-il donc s'inquiéter de la déflation en France ? [...]

[...] De même, les politiques économiques de la banque centrale Européennes se concentrent sur ce même critère. A travers, par exemple, un contrôle rigoureux de la masse monétaire, ou une plus grande rigueur salariale Bref, il semble que la France ait aujourd'hui les mains liées pour tenter une politique globale efficace. Ainsi, la baisse des taux ou l'utilisation du déficit public sont empêchées par les politiques de stabilité européennes : Pacte de Stabilité et de Croissance Ce qui apparaît d'autant plus important que la déflation est plus difficile à vaincre que l'inflation –tous les économistes s'accordent là- dessus. [...]

[...] Ce type de déflation est donc a priori positif. La déflation par le décalage entre la demande et l'offre : La baisse des prix devient toutefois un phénomène inquiétant quand il est la conséquence d'une stagnation et d'une chute de la demande, d'un excès de capacités de production et de la tentative d'entreprises endettées et peu rentables pour défendre coûte que coûte leurs parts de marché, comme c'est le cas avec les fournisseurs d'accès aux télécommunications, par exemple. Ainsi, Samuelson, Prix Nobel d'économie, affirme que la déflation apparaît «quand de trop nombreux vendeurs chassent trop peu d'acheteurs». [...]

[...] La situation de la France incite donc à penser qu'elle correspond à un contexte déflationniste. Les causes et conséquences des déflations. Il est également utile d'affiner les types de déflation : toutes ne traduisent pas nécessairement un recul économique : La déflation par la croissance : Selon la conception qui est régulièrement utilisée, la déflation constitue une baisse générale des prix des biens et services. Mais elle peut aussi traduire une hausse de la concurrence sur le marché et de la productivité. [...]