Encourager la concurrence, accélérateur de croissance, processus concurrentiel, économie de marché, concurrence
La concurrence est-elle « un état idéal » de l'économie de marché pour qu'il faille tout faire pour l'encourager ?
Un constat historique s'impose à tous. Les nations qui ont opté pour une absence totale de concurrence, ont assuré la prospérité de certains secteurs de leur économie en leur procurant une rente de situation, mais ont provoqué la pénurie et la pauvreté de leur économie dans son ensemble.
Au XXe siècle, la dislocation du bloc soviétique s'explique principalement par la faillite d'un système économique qui avait proscrit toute forme de concurrence. Lors de la chute du mur de Berlin en novembre 1989, de nombreux Allemands de l'Est assouvirent leur soif de biens de consommation, en achetant notamment des voitures à l'Ouest. Ils délaissèrent la fameuse Trabant. Cette voiture était pourtant l'emblème de l'ingéniosité des ingénieurs et ouvriers est-allemands. Ainsi dénommée, car en allemand, Traban signifie « satellite », l'Allemagne de l'Est glorifiait la conquête spatiale soviétique, des années 1950.
[...] Si l'ensemble de ces cinq conditions est rempli, la concurrence pure et parfaite de Walras va œuvrer de la manière suivante. L'équilibre walrasien correspond au point de rencontre entre les quantités offertes et les quantités demandées qui s'égalisent à un prix de marché appelé prix La spontanéité de la réalisation d'un équilibre concurrentiel présente un caractère hautement exceptionnel. C'est pourquoi, Walras fait intervenir un personnage fictif, le commissaire- priseur, qui collecte les informations sur les prix d'offre et les prix de demande, et les crie à tous, de sorte que selon un processus de tâtonnements dit walrasien, le marché converge vers l'équilibre. [...]
[...] Celle-ci était d'ailleurs, planifiée pour l'année. Au fil des décennies, le modèle restait identique. Faute de concurrence, cette voiture n'a jamais connu de modifications et d'innovations. Le principal problème des Allemands de l'Est était de savoir si conformément au plan, leur commande serait bien honorée au bout de dix ans. Dans ce type d'économie, la voiture d'occasion coûtait plus cher que la voiture neuve. La voiture d'occasion était immédiatement disponible alors que la neuve relevait d'un futur plus ou moins lointain. [...]
[...] L'utilisation économique du terme date de la période des physiocrates où Quesnay, Turgot et aussi Smith, en dénonçant les pratiques mercantilistes, vantent les mérites, de la concurrence. Ils la présentent comme un environnement propice aux actions des agents économiques, où leur liberté d'agir, d'entreprendre, d'accès au marché et leur égalité de traitement, apporte la richesse et la croissance économique. Ils dénoncent les droits de péage, les divers règlements, l'octroi de privilèges, de subventions et de monopoles, dont le résultat fausse la concurrence. L'ensemble de ces pratiques illustre la politique économique et commerciale des mercantilistes. Encourager la concurrence relève dès le départ d'une conception libérale de l'économie. [...]
[...] Il en va de même pour les offreurs. Seuls restent ceux dont le coût marginal reste inférieur ou égal au prix de marché qui émerge. Les autres agents disparaissent. La flexibilité des prix et la mobilité des facteurs assurent l'allocation optimale des ressources et leur plein-emploi. La satisfaction de toutes les demandes se fait au meilleur prix pour tous. Loptimalité au sens de Pareto, successeur de Walras à Lausanne, est atteinte, dès que l'on ne peut améliorer la situation d'un agent sans détériorer celle d'un autre. [...]
[...] La tradition néoclassique autrichienne propose une lecture beaucoup plus radicale de la concurrence en ne privilégiant que ses avantages. Chez Hayek, comme Schumpeter, la concurrence est appréhendée comme un processus. Il s'agit d'une concurrence dynamique. Pour Hayek, seul le marché concurrentiel a la capacité de coordonner les actions et de proposer des choix à partir d'une mise à disposition d'informations diverses et complexes. La concurrence récompense ou sanctionne les choix. Elle met sous pression les entrepreneurs et leurs salariés qui engagent une lune pour rester sur le marché qui ressemble à une lutte pour survivre. [...]
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