Déflation, inflation, spirale déflationniste, stabilisateurs automatiques, ralentissement de l'économie
S'il est difficile d'avoir une approche normative en économie, prenons pour premier postulat que le but à atteindre dans la
sphère économique est le plein-emploi, la maximisation du bien-être de chacun, la valorisation du capital. Un phénomène à craindre serait donc un phénomène qui par déstabilisation de l'économie (ralentissement de l'activité par exemple)compromettrait ces visées : en diminuant le bien-être de chacun,
en obligeant à la destruction de capital, ou en provoquant un chômage conjoncturel important.
[...] Le taux d'intérêt réel augmente, ce qui décourage l'emprunt, et entraine donc un déficit d'investissement dans l'économie. Les ménages reportent leur consommation car la consommation d'une même quantité de biens ou services vaudra moins plus tard, suivant la baisse de l'IPC. La première condition pour entrer dans une période de déflation durable (et non une déflation à court voir moyen terme sur un secteur économique lors d'une révolution technologique) est un choc durable : il faut que la demande s'ajuste à la baisse tout comme l'activité générale. [...]
[...] Malgré cette protection, remarquons d'un autre côté que la politique monétaire est neutralisée : en effet le climat de confiance des années précédant la crise avait permis le maintien de taux bas. Problème : cela laissa donc une marge de manœuvre très faible aux banques centrales pour relancer l'économie, butant rapidement (sauf pour la BCE) sur les taux d'intérêts nuls. Par exemple, la Banque du Japon n'a déjà pour seule solution face à un besoin de liquidités du secteur bancaire et à une faible déflation : l'émission de liquidités ( 1000 milliards de Yens au début du mois de décembre). Le contexte international nous suggère donc la possibilité d'une déflation généralisée. [...]
[...] La chute de richesse a ainsi été plus importante que prévue, accroissant les effets sur la consommation et l'investissement. Parallèlement les banques aussi sont déstabilisées et restreignent le crédit : c'est le phénomène de Credit crunch. Ajoutons que cette perte de richesse (financière) s'est couplée à un endettement des ménages et des sociétés plus fort que dans les crises récentes (taux d'endettement des ménages de 93% pour la zone euro, de 72% pour la France au 1er trimestre 2008. Par ailleurs entre 2006 et 2008 le taux d'endettement avait également augmenté pour les sociétés non financières, avec une augmentation beaucoup plus rapide au cours de 2008, suite au ralentissement de l'activité). [...]
[...] Toujours en Europe, notons qu'il n'y a pas eu d'explosion de la bulle immobilière comme aux Etats Unis. Même si un chute du marché immobilier est observable, la diminution de la richesse immobilière a été passagère en France, et en Allemagne cette richesse a même augmenté, continuant à soutenir l'investissement alors que la richesse financière baissait. Ainsi, si la France a connu une faible déflation, et durant une période plus longue que prévue au départ, l'Indice des Prix n'a pas connu de baisse durable on risque donc peu une situation de trappe à liquidités (due à une anticipation d'une baisse durable de l'IPC et donc d'une augmentation des taux d'intérêts réels) où la BCE serait neutralisée. [...]
[...] SIONNEAU Arthur A2G10 Économie 1er semestre Faut-il craindre la déflation ou l'inflation? Ce sujet nous interroge sur deux phénomènes économiques et nous demande s'il faut les craindre. S'il est difficile d'avoir une approche normative en économie, prenons pour premier postulat que le but à atteindre dans la sphère économique est le plein-emploi, la maximisation du bien-être de chacun, la valorisation du capital. Un phénomène à craindre serait donc un phénomène qui par déstabilisation de l'économie (ralentissement de l'activité par exemple) compromettrait ces visées : en diminuant le bien-être de chacun, en obligeant à la destruction de capital, ou en provoquant un chômage conjoncturel important. [...]
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