Stricto sensu, la définition du Credit Crunch donnée par Bernanke et Lowne dans un article de 1991 est la suivante : il s'agit d'une baisse de l'offre de crédits des banques indépendamment des évolutions du taux d'intérêt de refinancement des banques et de la qualité des emprunteurs.
Bien d'autres facteurs peuvent aussi expliquer un faible niveau du volume de crédit, notamment une baisse autonome de la demande des ménages et des entreprises. De nombreuses situations de faible niveau du crédit se sont donc vues accoler la qualification de Credit Crunch en dehors de cette définition.
[...] La crise, venue réduire drastiquement la valeur de ces mêmes actifs, les conduit à réviser à la baisse le niveau de leur consommation et de leur endettement. B. Des anticipations frileuses du fait de la faible croissance Un faible niveau de la croissance voire une récession, se prolongeant sur quelques années, tire vers le bas les anticipations des agents économiques. Les entreprises n'ont aucune raison de procéder à des investissements alors qu'elles n'anticipent aucune hausse de la demande et qu'elles se trouvent déjà dans une situation de surcapacité suite à la crise. [...]
[...] OFCE. Politiques monétaires : en attendant la demande »Revue de l'OFCE Prévisions, 125:2012. [...]
[...] Principe et pratique du Credit Crunch Le faible volume des prêts est-il dû à la méfiance des banques ou à la faiblesse de la demande des prêts des agents économiques ? Stricto sensu, la définition du Credit Crunch donné par Bernanke et Lowne dans un article de 1991 est la suivante : il s'agit d'une baisse de l'offre de crédit des banques indépendamment des évolutions du taux d'intérêt de refinancement des banques et de la qualité des emprunteurs. Bien d'autres facteurs peuvent aussi expliquer un faible niveau du volume de crédit, notamment une baisse autonome de la demande des ménages et des entreprises. [...]
[...] L'évolution du bilan des banques après la crise Suite à la crise, les actifs des banques peuvent subir des pertes de valeur. Par exemple, la crise des surprimes entraîna la perte de valeur des CDO et ABS gagés directement ou indirectement sur les crédits surprimes ; la crise des dettes souveraines provoqua la perte de valeur des titres de dette de pays comme la Grèce ou l'Irlande. L'augmentation du nombre de prêts non performants (que les emprunteurs ne rembourseront pas) a des effets similaires. [...]
[...] Il semble toutefois qu'il apparaisse une division entre deux Europes : une Europe du Sud (dans laquelle il faudrait bizarrement placer le Royaume-Uni si l'on en croit la banque d'Angleterre) ou le faible volume de crédit s'explique principalement par le rationnement de banques incapables de se refinancer ou désireuses de reconstituer leurs marges ; une Europe du Nord ou la faible demande des agents prédomine. Le Credit Crunch s'avère donc un concept difficile à mesurer, qui s'exprime toujours avec de fortes variabilités géographiques qui rendent malaisée sa prise en compte par la politique économique. BIBLIOGRAPHIE Artus, Patrick. Financement des entreprises et prolongation de la zone euro. Flash Economie février 2013, 143. Bell, Venetia and Young,Garry. “Understanding the weakness of bank lending.” Bank of England, Quaterly Bulletin 2010 Q4. Bernanke, Ben S. [...]
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