Le commerce international est en étroite relation et dépendance avec un facteur plus qu'influant : le taux de change. Dès lors qu'un agent économique effectue un voyage à l'étranger, allume sa télévision, écoute la radio ou lit la presse, ce dernier est confronté soit à une opération de change, c'est-à-dire à une opération de conversion de la monnaie nationale en une autre monnaie appelée devise, soit apprend quel est le prix d'une monnaie nationale par rapport à une monnaie étrangère. Cela permet d'informer le fournisseur sur la quantité de monnaie, disons la quantité d'euros qu'il devra fournir pour acquérir le montant en devise (en yen, dollars ou autre...) voulue par l'exportateur.
Par ailleurs, le taux de change met en lumière l'existence d'un véritable marché, le marché des changes. Ce dernier correspond au lieu où les demandes et offres de monnaie se confrontent et donc le lieu où s'achètent et se vendent les devises, permettant ainsi l'établissement du cours de change des monnaies.
En outre, il y a deux systèmes de change :
♣ le système de change fixe
On parle de change fixe lorsque pour éviter que les fluctuations des monnaies ne perturbent le commerce international, les taux de change sont déterminés par rapport à un étalon, à une autre devise ou à une combinaison de devise. De plus, les autorités monétaires ont pour l'obligation d'intervenir sur le marché des changes pour défendre la parité de leur monnaie, parité que l'on emploie souvent comme synonyme de taux de change.
Par exemple, autrefois lorsque l'on avait la parité Franc/Mark qui baissait sur le marché des changes à l'avantage du Mark, la banque centrale de France intervenait pour acheter des francs dans le but de faire augmenter le cours du franc par rapport au mark et retrouver ainsi la parité fixée.
♣ Le système de change flottant
En revanche dans un système de change flottant, les autorités monétaires n'ont pas l'obligation d'intervenir sur le marché des changes pour acheter ou vendre des devises, bien qu'elles peuvent toujours le faire (ainsi, il n'existe pas en pratique de système de change de flottement pur). Les taux de change varient librement, ainsi, plus une devise est demandée, plus son taux de change par rapport aux autres monnaies augmente. Or, une monnaie est demandée dès lors que de nombreux exportateurs désirent acquérir la devise en question.
La différence entre ces deux systèmes est davantage une question de vocabulaire. En effet, on parlera de dépréciation ou d'appréciation de la monnaie en système de change flottant et de dévaluation ou réévaluation dans un système de change fixe.
Que l'on soit dans un système de change fixe ou flottant, l'instabilité du taux de change est donc une priorité à combattre. Or, depuis que le commerce international se caractérise par un flottement des monnaies, en 1973, le système monétaire s'est quant à lui caractérisé par une série de crises, en particulier liées à l'instabilité du taux de change.
Ainsi, il semble légitime de s'interroger sur la détermination des taux de change, sur les différents facteurs qui permettent d'expliquer la volatilité et donc l'instabilité de ces derniers, mais également les conséquences sur le fonctionnement du système monétaire internationale et le commerce international en général. Nous verrons ainsi que la volatilité des taux de change s'explique par l'évolution des relations économiques entre un pays et l'étranger ainsi que par la théorie des pouvoirs d'achat, avant de voir que, qu'elle s'explique également par des facteurs financiers, par le rôle du taux d'intérêt et par celui qu'exercent les autorités monétaires.
[...] Ainsi, cela signifie que la libéralisation financière implique soit un régime de change flottant soit une coordination des politiques monétaires pour réduire l'instabilité du taux de change. De plus, modifier la parité entre les monnaies est une opération utilisée par les autorités monétaires pour maximiser leurs intérêts nationaux. Cela peut se faire par les dévaluations ou les dépréciations en agissant sur les prix des exportations ou des importations et permet de gagner en compétitivité. En effet, les importations sont moins nombreuses car beaucoup plus chères, ce qui permet une hausse des exportations et permet la hausse du cours de la devise en question. [...]
[...] En effet, plus une monnaie s'apprécie, plus il y a une baisse de l'inflation et donc des gains de productivité, une hausse des profits et des investissements et ainsi des excédents commerciaux. Ce cercle vertueux est permis par l'appréciation du change. Ainsi, son instabilité peut s'expliquer par une volatilité du taux de change soit par une volonté d'accroître une production, soit par une volonté de freiner les échanges en ayant recours à des mesures protectionnistes. Les politiques économiques de la Banque centrale visent en outre soit à éviter que les fluctuations du taux de change soient trop conséquentes soit à maintenir son instabilité en fonction des objectifs qu'elle s'est fixés. [...]
[...] La théorie du la parité du pouvoir d'achat met en relation les taux de change et le prix relatifs entre les pays. Cette théorie est relativement ancienne puisque remonte à Ricardo. C'est le suédois Cassel qui a tenté de formaliser la théorie, théorie qui sera également reprise par les monétaristes. Il y a la parité du pouvoir d'achat absolue qui désigne le taux de change entre deux monnaies et donc le rapport entre les niveaux des prix des deux pays, et la parité du pouvoir d'achat relative qui désigne un taux de change déterminé par la variation de ce dernier et donc par son rapport à l'inflation. [...]
[...] En conséquence, un déficit commercial peut entre autres expliquer pourquoi les taux de change sont instables Face au risque de change, différentes techniques de gestion du risque ont été mise en place. Le marché des changes est un marché réseau, il n'a pas de localisations précises, les transactions sur une devise se font en même temps à Paris, New York, Londres ou Tokyo grâce notamment à des moyens de communication très sophistiqués et grâce à des réseaux d'information spécialisés tels que Reuters ou Télérate. [...]
[...] En effet, les agents économiques et les opérateurs vont échanger sur le marché des changes des titres et devises pour maximiser leur profit, leur choix de portefeuilles. Par ailleurs, l'instabilité du taux de change met en lumière l'arbitrage qu'effectuent les agents économiques pour soit renouveler leur patrimoine soit acquérir des titres financiers. La théorie des choix de portefeuille expose deux idées fondamentales : 9. À court terme, le taux de change évolue en fonction des stocks d'actifs financiers ; 10. [...]
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