Depuis le début des années 90, les entreprises françaises ne manifestent pas une grande volonté d'investir. Si la baisse des taux d'intérêt et la faiblesse de la demande servent souvent à interpréter la décision d'investissement, il n'en reste pas moins que des facteurs comme l'incertitude ou la concurrence des investissements à l'étranger restent des éléments d'explication
[...] Conclusion La faiblesse de la demande et les hauts taux d'intérêt permettent d'expliquer la faiblesse de l'investissement productif. Mais d'autres facteurs plus difficiles à discerner comme l'incertitude sont également responsables. Ils sont moins souvent évoqués car leurs répercussions réelles sont très difficiles à discerner. La concurrence des investissements français à l'étranger ne semble pas fondamentale dans la mesure où les investissements étrangers en France la contrebalancent. Dans ces différentes explications peuvent être dégagés les facteurs conjoncturels et structurels. La croissance et l'investissement semblent indubitablement liés. [...]
[...] Le doute a longtemps plané sur la mise en place de l'euro prévue par le traité de Maastricht, puis sur les dépenses publiques afin de satisfaire les critères de convergence inclus dans le traité. Enfin, les événements extérieurs comme la crise du peso mexicain ont aussi eu des répercussions. Une incertitude nouvelle est apparue avec le ralentissement de la hausse des prix. Les entreprises savent en effet que les prix des biens d'équipement qu'elles envisagent d'acquérir peuvent baisser. Un certain retard dans l'investissement informatique a ainsi eu lieu en France. Devant la concurrence accrue, les PME hésitent aussi à mener des investissements importants. [...]
[...] Comment expliquer la faiblesse de l'investissement en France? Introduction Depuis le début des années 90, les entreprises françaises ne manifestent pas une grande volonté d'investir. La France se situe aujourd'hui en décalage avec ses partenaires les plus dynamiques (Etats-Unis) et ne parvient au même niveau que l'Allemagne qu'à la faveur d'une baisse marquée de l'investissement dans ce pays depuis 1992. L'écart s'est encore récemment creusé, dans la mesure où les entreprises américaines, par exemple, ont augmenté leurs investissements de par an de 1994 à1996 alors que sur la même période les dépenses correspondantes françaises progressaient de en 1995 et reculaient de en 1996 (INSEE). [...]
[...] La faiblesse de la demande induit ainsi l'atonie de l'investissement. Les taux d'intérêt constituent également un facteur fondamental dans la détermination de l'investissement. B. Des taux d'intérêt réels élevés Pour investir, une entreprise utilise des fonds dont elle dispose, et, s'ils ne sont pas suffisants, emprunte. Pour les fonds dont elle dispose, elle doit comparer les bénéfices attendus de son investissement avec les usages alternatifs : désendettement, placements financiers. Dans les cas où elle emprunte, elle doit prendre en compte le coût de son emprunt par rapport aux bénéfices qu'elle en attend. [...]
[...] Au moment où un investissement est effectué, son coût est en général bien connu, ainsi que le taux d'intérêt en cas d'emprunt. Mais l'investissement va être utilisé pendant de nombreuses années. Toutes les dépenses et les recettes qu'il engendrera pendant sa durée de vie ne peuvent être prévues qu'approximativement. L'entreprise ignore aussi comment vont évoluer les rémunérations qu'elle aura à verser à ses salariés. La décision d'investissement est freinée par toutes ces incertitudes. Elle est d'autant plus freinée que ces incertitudes sont fortes. [...]
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