Les fluctuations de l'offre et de la demande d'une devise contre une monnaie nationale déterminent un taux de change d'équilibre sur le marché.
Dans les milieux financiers, les taux de change ont la réputation d'être des variables économiques particulièrement volatiles.
L'euro a, depuis son lancement en janvier 1999, pris à revers à plusieurs reprises la majorité des opérateurs du marché des changes.
Tout le monde s'attendait à ce que l'euro, après son introduction en janvier 1999, soit une monnaie forte ; beaucoup d'industriels européens craignaient même une surévaluation pénalisant les exportations.
Pourtant, à la surprise générale, la monnaie européenne s'est dépréciée face au dollar pendant plus de deux ans consécutif, sans pour autant que les économistes ne parviennent à saisir de manière claire les raisons de cette désaffection pour pouvoir anticiper, même sur le court terme, le sens des variations.
Ainsi, il est nécessaire de s'interroger sur les différentes fluctuations de l'euro pas rapport au dollar depuis 1999. Quels en sont les principaux déterminants ? Comment l'euro s'est imposé en tant que deuxième monnaie internationale ?
Nous verrons dans une première partie, l'évolution du taux de change euro/dollar depuis 1999, puis nous étudierons les outils théoriques pour analyser le taux de change euro/dollar, enfin nous analyserons l'incidence de la politique monétaire sur le cours du change.
[...] Les pays asiatiques interviennent sur le marché des changes pour éviter que leurs monnaies ne s'apprécient par rapport au dollar car ils cherchent à préserver leur compétitivité. Les banques centrales asiatiques achètent des titres publics américains qui viennent gonfler leurs réserves. Ils reportent donc l'effort sur l'euro, alors que le dollar, malgré les déficits extérieurs des Etats-Unis, se trouve en quelque sorte financé par les pays asiatiques. Les pays asiatiques sont susceptibles de poursuivre dans les prochaines années leur politique de change actuelle, les interventions leur garantissant aujourd'hui compétitivité et croissance. [...]
[...] De plus, le creusement du déficit s'explique par une surévaluation du dollar que par la vitalité de la demande américaine. Autrement dit, si les consommateurs américains ne consomment pas moins, la dépréciation du dollar n'aura qu'un impact limité sur le déficit extérieur. L'OCDE estime qu'aujourd'hui une dépréciation du dollar de 10% réduit le déficit courant de 0,2 point du PIB. Pour que les obligations du Trésor Américain continuent à se placer sans difficulté, il faudrait que l'affaiblissement du dollar ne soit pas trop fort. [...]
[...] De ce point de vue, le moment choisi par la BCE pour remonter ses taux coïncidait avec le passage de l'euro (1,167 le 16/11) en-dessous de son niveau d'introduction, le 1er janvier 1999. Enfin, le développement d'une bulle immobilière et son corollaire, le poids de l'endettement des ménages dans de nombreux pays de la zone euro, ont sans doute pesé dans la balance. CONCLUSION L'euro a eu beaucoup de difficulté pour s'imposer comme monnaie internationale dans la mesure où la globalisation des économies tire inévitablement le système monétaire vers l'unicité de monnaie internationale au profit de la suprématie au moins historique du dollar Enfin, le taux de change EUR/USD est resté sous l'emprise des politiques monétaires des banques centrales américaines et européennes évoluant au gré de leurs interventions sur les taux directeurs. [...]
[...] Hypothèse du lien entre taux de change euro/dollar et prix du pétrole. Certains auteurs ont avancé l'idée d'une relation entre taux de change et prix du pétrole du fait des masses financières importantes mises en jeu à la suite de variations amples du prix de cette ressource. De janvier 1999 à novembre 2000, la hausse du prix du baril de brent blend en dollars s'est en effet accompagnée d'une dépréciation constante de l'euro face au dollar. Fin 2000, la chute du prix du baril a suivi de près la remontée de l'euro. [...]
[...] Ceux-ci viendront alors se placer dans la zone euro. Ces titres étant libellés en euro, les marchés vont acheter de l'euro. La valeur de cette devise va donc augmenter. Ensuite, à moyen terme, ce sont les grandes caractéristiques des économies qui déterminent la parité d'une devise. La théorie de la PPA La parité des pouvoirs d'achat utilise comme instrument le rapport des niveaux des prix. Les variations du taux de change doivent, dans ce cadre, compenser les anticipations d'inflation des agents. [...]
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