La situation après l'effondrement du communisme n'aurait pas pu être plus différente. Les niveaux de vie avaient été gonflés, jusqu'à un niveau impossible à soutenir, par la réduction de l'investissement et/ou par le recours à des emprunts à l'étranger. Les citoyens espéraient fortement un rapide alignement de leurs revenus sur les niveaux de vie d'Europe de l'Ouest et l'auraient anticipé s'ils l'avaient pu. Et cependant leur niveau de vie antérieur était probablement supérieur à ce qu'aurait permis à moyen terme le capital physique, technologique, managérial et économique, y compris les structures organisationnelles et les normes en place. L'euphorie est une mauvaise rampe de lancement pour la croissance. Une croissance continue ne devient réellement possible qu'après qu'elle a été convertie en désespoir – même brièvement...
[...] La Hongrie avait fait de grands pas vers la mise en place d'un tel système avant 1990. Cela s'est avéré bien plus difficile dans le CEI, et particulièrement en Russie. Ce qui distingue les Etats de la CEI n'est pas seulement l'insuffisance et l'inachèvement des reformes, mais aussi le délabrement progressif des conditions fondamentales de confiance dans la propriété, dans le droit contractuel et dans les institutions nécessaires. Tant que la situation sera telle, un déclin continu reste fort probable. [...]
[...] Certains commentateurs ont fait une analogie trompeuse entre les perdants de la Guerre froide et ceux de la Seconde Guerre mondiale, et s'attendaient à ce que les économies en transition connaissent une croissance semblable à celles de l'Allemagne et du Japon dans les décennies d'après-guerre Ceci était une erreur. Apres la guerre, les nations vaincues avaient une population démoralisée et un stock de capitaux endommagé. La réparation des dommages offrait un taux de rendement extravagant si les biens n'étaient pas réquisitionnés pour les réparations. [...]
[...] Les liens respectifs entre l'inflation et la croissance et entre la reforme et la croissance, au cours de la transition. En Europe centrale et orientale et dans les États baltes dans leur ensemble, l'inflation a atteint 2 500%par an en 1992 et était en général bien inférieure à 100% en 1994. Dans ces pays la croissance de la production était négative en 1992, négligeable en 1993 et, en moyenne, a dépassé par an depuis 1994. Dans les pays de la CEI, l'inflation a grimpé jusqu'à par an en 1993 et n'est pas retombée en dessous de 100% en moyenne avant 1996, et la croissance de la production doit encore redevenir positive sur une base équilibrée ce qui donne un gros poids à la Russie. [...]
[...] En effet, les pays dont la croissance a été plus rapide dans les premières années de la transition n'étaient pas plus susceptibles de connaître une croissance rapide au cours des années plus récentes. Les différences de situation et de géographie initiales signifient que différents pays ont connu diverses possibilités, et ces différences de perspectives pourraient expliquer le succès et/ou la rapidité de la transition. Les pays fustigés il y a seulement quelques années pour la lenteur ou l'inachèvement de leurs reformes, tels que l'Ouzbékistan et la Slovénie, affichent des performances plutôt favorables, alors que d'autres pays présentés comme des modèles de la reforme, tels que la République tchèque, rencontrent aujourd'hui des difficultés. [...]
[...] Des combats éclatèrent rapidement en Azerbaïdjan, en Géorgie, en Moldavie et au Tadjikistan (les dégâts furent moins importants en Moldavie). Leurs objectifs divergeaient aussi nettement entre ceux qui affichaient ouvertement leur volonté de rejoindre l'UE (Pologne, Hongrie, Tchécoslovaquie, Slovénie, Roumanie, Bulgarie, pays Baltes) et ceux qui se satisfaisaient de l'idée générale d'une économie de marché et d'une politique démocratique. Malgré les similarités dans la transition et la convergence, les revenus relatifs de toutes les économies en transition ont d'abord chuté. [...]
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