La notion d'espace public peut être défini selon 3 caractéristiques :
• Tout d'abord, selon HABERMAS, il correspond au lieu de légitimation du politique. En effet, c'est par l'espace public que les individus ont accès aux informations politiques, qu'ils peuvent débattre, se forger une opinion et choisir leurs représentants.
• C'est aussi, selon le philosophe Etienne TASSIN, le fondement de la communauté politique. L'espace public correspond alors à un espace symbolique qui permet de relier entre eux des individus n'appartenant plus à des communautés traditionnelles.
• Et enfin pour ARENDT c'est une scène d'apparition du politique puisque c'est sur l'espace public que les acteurs politiques se mettent en scène et où les problèmes politiques deviennent visibles.
L'espace public n'a donc pas seulement une dimension institutionnelle. C'est aussi une construction sociale en évolution permanente. Cette notion renvoie à différentes disciplines des sciences sociales que ce soit la sociologie, l'histoire, la science politiques. Il renvoie à la fois à une réalité historique concrète, mais aussi à un concept normatif de la vie politique.
Nous pouvons alors nous demander « Quels sont les enjeux d'un espace public européen ? ». Dans une première partie, nous nous demanderons si l'espace public européen ne devient pas un principe de légitimité pour l'Union Européenne. Puis nous traiterons de la recherche d'une identité européenne au cœur de la conception d'espace public européen.
[...] Si depuis les années 90 l'éducation à l'enjeu de l'identité européenne devient de plus en plus légitime, l'emprise de la logique nationale persiste. Cette emprise se traduit par une présentation de la construction européenne se rapprochant de la régulation étatique nationale et dans une volonté indécise de la création d'une communauté imaginaire européenne. Ce faible sentiment d'identité européenne est visible notamment dans le déclin de la participation aux élections européennes. Plusieurs hypothèses sont émises pour expliquer de déclin. Tout d'abord les écarts entre participation nationale et européenne traduisent un rejet de la construction européenne. [...]
[...] Cette pratique est ignorée des pouvoirs publics, mais s'appuie sur une auto- régulation naissante et sur le dynamisme du lobbying bruxellois. La gouvernance européenne Se référant globalement à l'exercice du pouvoir, le terme de gouvernance européenne désigne l'action des organes exécutifs et des assemblées ou des organes de jugement tel les juges ou tribunaux. Le débat sur la gouvernance européenne concerne l'ensemble des règles , des procédures et des pratiques ayant trait à la manière dont les pouvoirs sont exercés au sein de l'Union européenne. [...]
[...] Les dispositions mises en place par l'Union Européenne peuvent se caractériser par 3 éléments. Ils préconisent une amélioration des normes d'hygiène et de sécurité, une égalité entre les hommes et les femmes et une hausse de la participation des travailleurs. Une Europe sociale se construit, des droits sociaux pour les travailleurs apparaissent, des politiques d'emploi, plusieurs traités sont mis en place. Le dialogue social s'étend vers des organisations comme UNICE (Union des confédérations de l'industrie et des employeurs d'Europe), CEEP (Centre européen des entreprises à participation publique), CES (confédération européenne des syndicats). [...]
[...] Cependant des groupes d'intérêts influencent les pouvoirs publics, la commission afin d'imposer leurs idées. Bibliographie Didier CHABANET (dir.), Mobilisations et clivages socio-politiques en Europe, Paris, L'Harmattan, Politique européenne printemps 2001. Didier CHABANET et Richard BALME, L'action collective en Europe. Collective Action in Europe, Paris, Presses de Science Po pp 21-120. Sabine SAURUGGER, Introduction dans Européaniser les intérêts ? Les groupes d'intérêt économiques et l'élargissement de l'UE, Paris, L'Harmattan pp.13-32. Eric DACHEUX(dir.), L'Europe qui se construit. Réflexions sur l'espace public européen. [...]
[...] Les partenariats européens s'étendent au secteur de l'éducation. En effet, tout d'abord pour les étudiants avec la mise en place de programmes d'échanges comme ERASMUS en 1989 ou LEONARDO. Mais aussi pour les enseignants avec la création de l'Institut universitaire européen de Florence en 1972. Par ces programmes d'échanges, l'Europe devient aussi l'affaire des générations futures. En parallèle, le Traité de Maastricht (en 1992) a posé le principe d'une citoyenneté européenne auquel est lié des droits et des devoirs tels que le droit de vote et d'éligibilité aux élections européennes, le droit de pétition devant le Parlement Européen. [...]
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