Ces derniers jours, un représentant de la BCE a indiqué que certains Etats membres devraient réduire d'un bon quart leurs dépenses. Les liens entre politiques monétaires et budgétaires sont donc avérés.
C'est dans un cadre d'économie ouverte que nous nous plaçons pour étudier les liens qui existent entre la politique monétaire c'est-à-dire la politique économique conjoncturelle conduite par l'Etat et la banque centrale pour agir sur la quantité de monnaie circulant dans le pays afin d'influer sur la situation économique du pays et la politique budgétaire : l'autre versant de la politique économique conjoncturelle et qui joue sur la variation des dépenses et des recettes du budget de l'Etat. Peut-on estimer qu'il existe une politique économique idéale ? Ce « Policy mix » optimal peut il être mis en place ?
Si les objectifs ainsi que les moyens des politiques monétaires et budgétaires sont souvent contradictoires, il existe des tentatives de conciliation de ces objectifs au sein du « Policy mix ».
[...] Dans ce cadre il est difficile d'envisager des équilibres stables ou une logique purement économique (l'enjeu politique n'est que trop flagrant). Conclusion Ainsi, les liens entre la politique budgétaire et la politique monétaire sont complexes, car remplis d'interactions. On ne peut donc pas concevoir la Policy mix uniquement comme une construction théorique au sein de laquelle l'optimalité totale est possible. En effet, chaque acteur cherche pour lui-même l'optimalité qui n'est pas forcément l'optimalité globale. On a donc une optimalité relative dans une politique coopérative elle-même difficile à mettre en œuvre. Bibliographie indicative Revue économique financière, numéro 45 - 1998. [...]
[...] Quand l'une bénéficie de conditions optimales, l'autre se trouve dans une situation d'incapacité. Le carré magique de Kaldor et le triangle d'incompatibilité de Mundell ( Carré magique : Une représentation graphique établie au début des années 1960 permettant de visualiser la situation économique à court terme d'un pays en regard de quatre objectifs souhaitables. Notamment en raison du triangle des incompatibilités de Mundell, dont nous allons parler tout de suite, il n'est pas possible d'atteindre tous ces objectifs en même temps. [...]
[...] C'est le seul taux qu'une banque centrale peut effectivement contrôler de manière précise. En effet, les actifs de très court terme sont très proches de la monnaie (liquidité), et la banque centrale a un monopole pour l'émission de monnaie. En contrôlant les taux d'intérêt à court terme, la banque centrale a une forte influence sur l'offre de liquidité. En revanche, au fur et à mesure que la maturité augmente, les taux incorporent les anticipations du marché et échappent ainsi au contrôle de la banque centrale Pour un bon fonctionnement de la politique monétaire, il faut (entre autres) : Une demande de monnaie peu élastique au taux d'intérêt (dans ce cas une forte baisse de i sera nécessaire pour que les agents acceptent d'absorber la monnaie offerte supplémentaire). [...]
[...] ( On passe au problème de la coordination entre les autorités de politique économique. Indépendance des banques centrales soulève cette question. Apparition d'une situation comparable à celle du dilemme du prisonnier. La stratégie du gouvernement est certes l'expansion budgétaire, mais il préfère que l'expansion soit d'origine monétaire. C'est-à-dire qu'à politique budgétaire donnée il souhaite une expansion monétaire. Il préfère la combinaison contraction budgétaire expansion monétaire à son inverse. La banque centrale, elle, cherche à contracter la demande pour lutter contre l'inflation. [...]
[...] Il en résulte un équilibre de Nash en position dominante : une contraction monétaire et une expansion budgétaire. Ce n'est pas cependant un équilibre efficace, les deux acteurs feraient mieux de s'entendre pour atteindre la situation que chacun trouve préférable c'est-à-dire une expansion monétaire et une contraction budgétaire. Selon Nordhaus une politique efficace, et donc d'une certaine façon optimale, serait une politique dans laquelle la réaction du taux d'intérêt survient en même temps que la contraction budgétaire et avec suffisamment de force pour en compenser l'impact restrictif. [...]
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