Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la société française a connu de nombreuses transformations. En effet, elle a mis en place le concept de Welfare State ou d'État-providence, avec notamment la création de la Sécurité sociale. Cette période d'après-guerre a aussi été marquée par une croissance économique très rapide, période qu'on a appelé « Trente Glorieuses ».
Cependant, ces quarante dernières années, nous avons connu une croissance économique faible avec des inégalités fortes, même si l'idée d'une société moyennisée est toujours ancrée dans la pensée de la population. C'est pourquoi nous pouvons nous demander dans quelle mesure les inégalités se sont réduites en France depuis trente ans.
[...] D'une part, les inégalités de revenus sont en déclin. En effet, nous pouvons remarquer que, entre 1970 et 2004, le rapport inter- décile est passé de 4,6 à ce qui veut dire que le revenu de les plus riches, qui était 406 fois supérieur à celui des 10% les plus pauvres en 1970, ne l'est plus que de 3,1 fois. Dans le même temps, le taux de pauvreté a été divisé par 2. Il est passé de à Cela favorise la baisse des inégalités à la consommation notamment. [...]
[...] L'évolution des inégalités en France (1970-2010) Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la société française a connu de nombreuses transformations. En effet, la France a mis en place le concept de Welfare State ou d'État-providence, avec notamment la création de la Sécurité sociale. Cette période d'après-guerre a aussi été marquée par une croissance économique très rapide, période qu'on a appelé Trente glorieuses Celle-ci a favorisé l'avènement d'une société moyennisée avec des inégalités relativement réduites, selon certains sociologues. Henri Mendras a d'ailleurs représenté cette société sous la forme d'une toupie pour illustrer cette idée. [...]
[...] Enfin, l'État met en place des dispositifs pour réduire les inégalités, notamment dans le secteur de l'éducation. En effet, il a créé les zones d'éducation propriétaires aujourd'hui rebaptisés collèges ambition réussite dans les quartiers défavorisés, où ces élèves apprennent dans les meilleures conditions. De plus, l'État a mis en place le dispositif dit de discrimination positive. Il consiste à donner plus de chances aux élèves issus des milieux défavorisés d'intégrer les grandes écoles notamment, et de récompenser les plus méritants. Ceci peut expliquer l'évolution des inégalités au niveau scolaire. [...]
[...] Concernant les inégalités au niveau de la scolarité, on constate la même chose si on prend en compte les valeurs absolues. En effet, l'écart entre la part des enfants de cadres ayant leur bac et celle des ouvriers augmente. De plus, l'écart entre la part des enfants de cadres et celles des ouvriers ayant accès à l'enseignement supérieur, entre 1984 et 2003, a stagné aux alentours de 30 points. Par ailleurs, les enfants de cadres sont surreprésentés dans les hautes études et grandes école, alors que les ouvriers sont surreprésentés chez les sans diplômes. [...]
[...] Pour Marie Duru-Bellat, ceci est dû à l'inflation scolaire, c'est-à-dire que le fait que de plus en plus de monde obtient de bons diplômes les dévalorisent, ce qui aggrave le cas des sans diplômes. Pour Louis Chauvel, c'est la faute à la structure économique qui ne s'est pas adaptée à cette évolution. Avec ce que nous avons dit, nous pouvons conclure que si, en apparence, les inégalités diminuent, en réalité, cela cache une stagnation voire une augmentation des inégalités. D'autres inégalités font même leur apparition. Cela remet en cause le fonctionnement de l'État et de la société française, qui n'est adaptée que pour une société moyennisée, avec les impôts, les prestations sociales. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture