Peut-on dégager des lois générales susceptibles d'expliquer le comportement des particuliers en matière d'épargne ? Une étude chronologique et explicative du niveau de l'épargne dans les pays occidentaux de 1975 à 1990 (phase de forte baisse du taux d'épargne) puis de 1990 à nos jours (phase de hausse) permettra de mieux comprendre certains problèmes macroéconomiques
[...] Les taux d'intérêt : - Les épargnants peuvent considérer qu'ils n'ont pas besoin d'avoir beaucoup d'argent de côté ; alors, le haut niveau des taux d'intérêt réduit la nécessité d'épargner pour privilégier la valeur du patrimoine. C'est ce qu'on a observé dans les années 1980 dans la plupart des pays de l'OCDE. - On peut également voir un effet de revenu : avec une hausse des taux d'intérêt le placement initial devient moins important pour constituer un capital futur. . [...]
[...] D'autre part cet excès d'épargne longue va selon toute vraisemblance entraîner un aplatissement progressif des courbes de taux européens, en raison de l'abondance de la demande et de la rareté de l'offre, donc aussi une progression des bourses. En ce qui concerne les ménages, puisque les Français désirent de plus en plus d'épargne longue pour préparer leur retraite, il serait logique de leur offrir enfin un vrai produit d'épargne longue qui complèterait la gamme existante (l'assurance vie ne va que jusqu'à huit ans Et si les systèmes publics de retraite deviennent de moins en moins généreux avec le vieillissement et si les Français doivent s'assurer par eux-mêmes un complément de retraite, il paraît indispensable de défiscaliser les sommes ainsi épargnées. [...]
[...] Le revenu : l'épargne est par définition la partie du revenu disponible brut non-consommée ; l'évolution du revenu courant a donc de fortes conséquences sur le taux d'épargne. Hypothèse keynésienne : plus le revenu augmente, plus la propension marginale à épargner est élevée et inversement. Théorie vérifiée dans les années 1980 où la baisse du taux d'épargne s'est conjuguée avec la stagnation ou la baisse du revenu brut des ménages. Théorie de Modigliani du cycle de vie : le taux d'épargne est fonction de l'âge des individus ; une fois à la retraite, les ménages utilisent leur patrimoine et désépargnent. [...]
[...] L'épargne des entreprises, quant à elle, semble souffrir de la dégradation de la conjoncture économique et de la hausse des frais financiers. L'épargne privée ne manifeste pas de reprise et le processus de desépargne publique s'est confirmé en tombant avec un solde des administrations publiques égal à 11,4% du PIB en 1990. Le manque d'épargne doit alors être considéré comme inquiétant car la baisse du taux d'épargne est autant d'argent en moins pour financer des investissements à moyen et long terme. [...]
[...] Il y a donc décrochage entre l'épargne effective et l'épargne nécessaire à la croissance à moyen terme dans les pays occidentaux et à court terme dans les pays de l'Est et du Sud. Cette perspective fait peser des risques sérieux sur les perspectives de croissance car elle traduit un manque de confiance dans l'avenir de la part des agents économiques et crée ipso facto un environnement peu favorable aux investisseurs nationaux et étrangers. II) Depuis lors, une amélioration semble toutefois se faire sentir Une hausse sensible du pouvoir d'achat . [...]
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