L'euro, qui circule effectivement depuis le 1er janvier 2002, aura-t-il un effet d'accélérateur sur la croissance ? C'est une question cruciale pour l'Union Européenne, dont la croissance stagne depuis 2001. Il s'agit donc de s'intéresser en premier lieu sur les espoirs suscités par l'euro en matière de croissance, puis de s'interroger pour savoir s'il peut à lui seul combler les lacunes qui empêchent l'Union Européenne de renouer avec la croissance
[...] mettre en œuvre des mesures actives de politique de l'emploi, sous forme de programmes de formation et de stages en entreprises spécialement destinés aux chômeurs de longue durée. Conclusion L'euro est un accélérateur de croissance dans la mesure où l'utilisation d'une seule monnaie intensifiera la concurrence dans la zone euro et renforcera l'intégration des marchés, ce qui permettra d'accroître la prospérité économique des citoyens de l'Union Européenne et hors de l'Union. Mais nous l'avons vu, l'euro ne permettra pas à lui seul d'accélérer la croissance. [...]
[...] C'est ce qui est fixé par le Pacte de stabilité et de croissance. Un manque de discipline budgétaire aurait une incidence négative sur la politique mise en œuvre par l'Eurosystème pour maintenir la stabilité des prix. Le problème réside dans l'augmentation continue de la dette publique depuis des décennies. Peut-être faudrait-il envisager des dispositions budgétaires contraignantes au sein de l'UEM. En ce qui concerne les marchés du travail, le problème numéro un est évidemment le chômage très élevé. Ce taux élevé est lié aux rigidités structurelles du marché du travail, ainsi qu'aux politiques fiscales et de transferts publics (cf. [...]
[...] Mais en aucun cas, il ne faut croire que l'euro va suffire pour renouer avec la croissance en Europe. L'euro soulève des problèmes de discordance au sein de l'Union : en effet, l'euro est le même pour tous les pays, or, on constate que tous les pays ne souhaitent pas avoir le même euro. Un pays comme l'Allemagne, par exemple, souhaite un euro fort, car sa production est de qualité et s'écoule facilement, même si elle est chère. A contrario, des pays comme l'Irlande ou le Portugal souhaitent un euro faible, afin de rendre leurs produits plus compétitifs sur le marché mondial. [...]
[...] Désormais, avec l'euro, ces dévaluations dites compétitives sont devenues impossibles. Les monétaristes, quant à eux, contestent l'idée selon laquelle l'élimination des fluctuations de change stimuleraient les échanges, puisque selon eux, rien ne dit que l'instabilité monétaire freinerait les échanges commerciaux. Ils expliquent qu'à l'inverse, un régime de change fixe à l'échelle de l'Union Européenne pourrait faire obstacle à l'expansion du commerce intra- communautaire. Cela s'explique par le fait que les produits exportés par un pays membre vers un autre sont concurrencés par les produits de pays non communautaires qui n'adhèrent pas aux changes fixes. [...]
[...] Enfin, tous les économistes ne sont pas d'accord pour voir dans l'UEM une Zone Monétaire Optimale. Cette dernière a été définie par l'économiste Mundell selon deux critères significatifs : tout d'abord, il faut que les chocs économiques qui affectent les composantes de la zone soient de même nature et de même ampleur ; ensuite, il faut que les facteurs soient parfaitement mobiles entre ces composantes. Cela car la mobilité des facteurs, en particulier des salariés, permet une résorption plus rapide des chocs asymétriques, notamment en cas de sous-emploi. [...]
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