Impact : conséquences ou effets, qu'ils soient positifs ou négatifs, directs ou indirects.
Macroéconomique : ce qui concerne les variables globales (croissance, emploi, offre, demande, investissement), les grands équilibres, ou ce qui concerne la conduite de la politique économique.
Privatisation : fait d'ouvrir le capital d'une entreprise détenue par l'État aux agents privés. Ce faisant, on introduit de la concurrence dans un marché autrefois réservé à un monopole. C'est un transfert de propriété, partiel ou total, du public vers le privé.
Entreprises publiques : entreprise qui produit des biens ou services, mais dont le capital est détenu par l'État. Souvent ces entreprises sont en situation de monopole et ne sont donc pas soumises à la concurrence.
Privatisations de ces dernières années : revirement dans les années 1980, en France en 1986
Société Générale, Paribas, CGE, TF1, Matra, Saint-Gobain, Havas, BNP, Air France, France Télécom.
Défauts des entreprises publiques : moindre efficacité, effectifs trop nombreux en raison d'une embauche trop systématique, moindre rentabilité, moindre qualité des services rendus aux consommateurs. Les privatisations permettent donc une meilleure allocation des ressources.
Au niveau de l'emploi, l'État ne peut plus lutter contre le chômage en employant dans la fonction publique. Mais cela grevait son budget. La nouvelle situation paraît plus saine. En ce qui concerne l'investissement, c'est aux entreprises d'être suffisamment rentables et compétitives.
[...] Aujourd'hui l'Europe interdit les aides directes aux entreprises, mais autorise les subventions à la recherche. B - Les évolutions sectorielles À travers les privatisations, l'État avait la possibilité de remodeler des pans entiers des secteurs économiques comme il l'avait fait au moment des nationalisations. Le problème est qu'elles ont été lancées sans stratégie, sans plan de bataille et d'objectifs sectoriels clairement définis. C'est l'optique budgétaire qui a prévalu, on a privatisé au coup par coup. Un exemple typique récent est la privatisation des autoroutes. [...]
[...] Au niveau de l'emploi, au mieux les emplois ont été préservés, mais dans un premier temps les groupes privatisés ont été soumis à une rationalisation de la production. Rappelons quand même que dans la plupart des entreprises publiques françaises, les contrats étaient de droit privé. La privatisation a posé des problèmes dans les entreprises qui avaient un statut de fonctionnaire Conclusion : Sur le plan macroéconomique, les privatisations avaient surtout pour but de désendetter l'État, d'orienter l'épargne vers le secteur privé ou encore de stimuler la concurrence afin d'obtenir une plus grande stabilité des prix. [...]
[...] Il y a une actualité de ce débat, le mouvement des privatisations n'est pas clos. Il y a des enjeux en terme de politique économique, cela correspond à un désengagement de l'État. Cela renvoie à des enjeux en termes de services publics. Il y a un enjeu budgétaire important. Si l'État se désengage, c'est qu'il peut y avoir des intérêts budgétaires. Le prix de la cession entre dans le budget de l'État. Les privatisations introduisent de la concurrence et donc limitent l'inflation. [...]
[...] Quels sont les risques associés à ces programmes de privatisations ? I - Impact sur la gestion optimale des finances publiques et sur les déficits publics (optique patrimoniale) La gestion optimale Les privatisations posent un problème de gestion optimale des actifs détenus par l'État. Est-ce que l'État a intérêt à conserver des entreprises publiques en recueillant des dividendes, ou est qu'il a intérêt à les céder pour récupérer immédiatement le capital ? Le problème se pose avec acuité lorsque l'entreprise publique réalise des bénéfices et ramène des dividendes, quand ce n'est pas le cas elles sont invendables. [...]
[...] III - Impact sur les marchés financiers et sur la capacité du capitalisme français à s'adapter au nouveau contexte mondial (grands équilibres) Les marchés financiers La capitalisation boursière de la place de Paris a considérablement augmenté grâce aux privatisations. Cet impact a été mécanique, on a réintroduit des entreprises en Bourse pour les coter. Cela a augmenté la liquidité du marché et facilité la restructuration du capital dans l'économie française. Des intérêts étrangers ont racheté des groupes privatisés : AGF ou Arcelor. Ces privatisations ont participé à la désintermédiation en France et au développement d'une économie de finance directe. Les ménages ont orienté leur épargne vers des actifs financiers. [...]
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