Comment les Etats européens peuvent-ils faire face aux chocs économiques ?

Résumé du document

L'avènement de l'Union européenne et plus récemment de la monnaie unique ne revient pas écarter les risques de chocs économiques pouvant affecter l'ensemble des Etats membres (notion de chocs symétriques) ou de chocs affectant un seul ou une partie seulement des Etats membres (notion de chocs régionaux ou asymétriques). Le choc est un événement non anticipé modifiant les variables économiques. Les travaux de Stockman montrent que les risques de choc sont de l'ordre d'un choc de chaque nature toutes les générations (environ tous les 25 ans). P. Artus considère quant à lui que les risques de chocs asymétriques sont très faibles de par la diversification des économies des Etats membres.

Néanmoins, le phénomène de centralisation des pouvoirs, qui demeure certain en matière monétaire et cambiaire et relatif en matière budgétaire, revient à compliquer sensiblement les solutions à apporter

Les solutions aux chocs, quels qu'ils soient, se situent-elles donc au niveau communautaire ou au niveau des Etats membres?

Extraits

[...] Comment les Etats européens peuvent-ils faire face aux chocs économiques? Introduction L'avènement de l'Union européenne et plus récemment de la monnaie unique ne revient pas écarter les risques de chocs économiques pouvant affecter l'ensemble des Etats membres (notion de chocs symétriques) ou de chocs affectant un seul ou une partie seulement des Etats membres (notion de chocs régionaux ou asymétriques). Le choc est un événement non anticipé modifiant les variables économiques. Les travaux de Stockman montrent que les risques de choc sont de l'ordre d'un choc de chaque nature toutes les générations (environ tous les 25 ans). [...]

[...] Conclusion Alors que les politiques monétaires et cambiaires sont dorénavant centralisées au niveau communautaire et demeurent un instrument efficace de lutte contre les chocs symétriques, la perte de souveraineté monétaire qui en résulte pour les Etats revient à compliquer les solutions à apporter aux chocs asymétriques d'autant plus que les politiques de relance budgétaire tant au niveau communautaire que national resteront des instruments très difficiles à mettre en oeuvre. L'Union européenne et les Etats membres auraient donc les plus grandes difficultés à faire face aux chocs qui pourraient se produire. Bibliographie - J-P. [...]

[...] Les rigidités de certains marchés empêchent les ajustements automatiques. - Au sein d'une zone monétaire, la flexibilité des prix et salaires peut constituer un instrument efficace d'ajustement en cas de choc asymétrique. Ainsi, les pays touchés par des chocs de demande ou d'offre pourraient enregistrer une baisse des coûts salariaux et des prix afin de relancer l'activité. - Cependant les pays de la zone euro connaissent de nombreux facteurs de rigidités notamment au point de vue des salaires: ces rigidités sont d'ordre institutionnel par le jeu des syndicats ou des indexations des salaires. [...]

[...] Faugère, Economie européenne, Presses de la FNSP - J. Trotignon, Intégration et politiques communes, Hachette - B. Yvars, Economie européenne, Dalloz - P. Riché et C. Wyploz, L'union monétaire de l'Europe, Seuil - Ch. de Boissieu, L'euro et la coordination des politiques économiques, Revue du marché commun, juin 1998. [...]

[...] Les Etats peuvent-ils encore mener des politiques budgétaires? - Afin de lutter contre des chocs asymétriques l'un des instruments d'une relative efficacité demeure une politique budgétaire de relance se matérialisant en l'injection de revenus par le biais d'une dépense publique accrue ou d'une baisse des charges fiscales. - L'instauration de critères de convergence relativement sévères continués par un pacte de stabilité instauré en 1995 limitent à tout déficit public envisageable pour les Etats membres de la zone euro. A s'en tenir à cette étape du raisonnement il semble que la politique budgétaire ne puisse plus constituer un instrument pertinent de lutte contre les chocs asymétriques. [...]