L'arrivée de l'euro le 1er janvier 1999 a rendu la zone euro constituée de 11 pays moins dépendante du reste du monde. Cette nouvelle marge de manoeuvre autorise différents choix de politique de taux de change. Néanmoins, le risque qu'un conflit éclate entre l'objectif de stabilité des prix et l'objectif de création d'emplois n'est pas écarté. Alors que la zone euro ne constitue pas une zone monétaire optimale, quels sont les scénarios envisageables en cas de chocs économiques et quelles pourraient être leurs conséquences sur les économies de la zone euro et sur la place de l'euro dans le système international ?
Afin de répondre à ces questions, nous envisagerons deux types de chocs économiques : les chocs symétriques par opposition aux chocs asymétriques. Cette analyse nous permettra de dégager les possibilités offertes aux Etats européens membres de la zone euro en cas de chocs économiques.
Nous verrons ainsi après l'avoir préalablement définie que la zone euro ne constitue pas une zone monétaire optimale, ce qui, pour les Etats européens, pose le problème de la gestion des chocs économiques asymétriques(I). Néanmoins, du fait d'une nécessaire cohésion et coopération entre les pays de la zone euro, cette situation est amenée à évoluer dans le temps(II).
[...] Comment les Etats européens feront-ils face aux chocs économiques? Introduction L'arrivée de l'euro le 1er janvier 1999 a rendu la zone euro constituée de 11 pays moins dépendante du reste du monde. Cette nouvelle marge de manoeuvre autorise différents choix de politique de taux de change. Néanmoins, le risque qu'un conflit éclate entre l'objectif de stabilité des prix et l'objectif de création d'emplois n'est pas écarté. Alors que la zone euro ne constitue pas une zone monétaire optimale, quels sont les scénarios envisageables en cas de chocs économiques et quelles pourraient être leurs conséquences sur les économies de la zone euro et sur la place de l'euro dans le système international ? [...]
[...] La mobilité des travailleurs européens est elle aussi quasi anecdotique. Les migrations intra-européennes demeurent limitées comparativement à la situation des Etats américains, notamment en raison de l'obstacle de la langue. Ainsi, en 1995, les migrations de la main d'œuvre n'étaient que de 0,41% entre la France et les autres pays du SME alors qu'elle était de entre les Etats des Etats-Unis. B. Les pays de la zone euro face aux chocs économiques asymétriques Définition de la notion de choc économique asymétrique Défini par opposition au choc économique symétrique qui suppose qu'un choc économique de quelque nature que ce soit(une hausse du pétrole dans la zone euro par exemple) produise les mêmes effets dans chacun des pays composant l'Union. [...]
[...] Un scénario plutôt optimiste mais néanmoins réaliste nous amène à penser que l'approfondissement de la cohésion économique des onze ainsi que leur rapprochement politique devrait se traduire par une plus grande facilité des 11 à gérer des chocs économiques de type asymétrique, c'est à dire, à l'heure de la régionalisation économique en Europe, des chocs affectant certains secteurs ou certaines régions en Europe. Bibliographie Barel, Beaux, Kesler, Sichel, Economie politique contemporaine, Armand Colin Combe, Précis d'économie, PUF Les cahiers français, La monnaie unique, n°282, 09/1997 Problèmes économiques, A l'heure de l'euro, n°2597, 30/12/1998. [...]
[...] Cette coopération politique devrait se traduire par l'émergence de nouvelles structures de coopération politique visant à mieux gérer les chocs économiques en Europe. Certains économistes évoquent la possible mise en place de politique de coordination budgétaire au niveau européen afin de soutenir l'activité ou de répondre à l'apparition de chocs économiques asymétriques. Conclusion Si le fait que la zone de l'euro 11 ne constitue pas à l'heure actuelle une zone monétaire optimale peut amener à douter de la capacité des 11 à faire face aux chocs économiques. [...]
[...] Confrontés aux mêmes problèmes, les Etats européens sont amenés à approfondir leur coopération. Cette coopération peut prendre diverses formes : au niveau européen la prise en commun de mesures dans les régions où une plus grande proportion des emplois se situent dans des secteurs en difficulté en favorisant la mobilité de l'emploi par la formation et le recyclage ainsi que la mobilité géographique vers des régions où la croissance économique est plus élevée ; au niveau national, la mise en place de changements structurels qui devraient réduire les pertes potentielles que les chocs asymétriques pourraient provoquer. [...]
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