Les années d'expansion, marquées par l'ère Clinton-Greenspan aux Etats-Unis, tout comme l'incapacité du gouvernement japonais à sortir l'économie nippone de la crise, ont accrédité la thèse d'un moindre interventionnisme de l'Etat dans l'économie, ses actions ne pouvant que gripper le moteur de la croissance. Pourtant, le retour des difficultés économiques de fin de cycle auxquelles se sont ajoutés de puissants chocs (les attentats du 11 septembre et l'affaire ENRON) ont provoqué un retour en force des politiques budgétaires interventionnistes
[...] De même, en Europe, les critères du pacte de stabilité interdisent aux Etats membres un déficit public supérieur à du PIB. De même, la dette publique faisant peser sur le budget de l'Etat la charge des remboursements et causant une augmentation du taux d'intérêt, les principales économies développées se sont engagées dans un processus de désendettement. Ainsi, les Etats-Unis ont réduit leur dette publique de 72,9% du PIB en 1995 à 55% en 2001. De même, le pacte de stabilité européen impose aux Etats membres une dette publique inférieure à 60% du PIB. [...]
[...] L'Etat peut-il stimuler la croissance? Introduction Si la décennie d'intense croissance que viennent de connaître les Etats-Unis a pu faire croire à la fin des cycles économiques, l'année 2001 a vu leur taux de croissance reculer de en 2000 à plaçant la première puissance mondiale aux portes de la récession. Le même décrochement, légèrement décalé dans le temps s'est fait ressentir en Europe où, en France, la croissance, de en 2000, n'a finalement été que de en 2001, et ne devrait atteindre que en 2002. [...]
[...] En revanche, le policy-mix incarné par le duo Clinton- Greenspan au cours de la décennie 1990, alliant politique budgétaire stricte et politique monétaire expansionniste, permet de ne pas brider la croissance économique en favorisant l'investissement. La décennie 1990 aux Etats-Unis caractérisée par des taux de croissance de plus de accrédite ainsi la thèse qu'une politique budgétaire moins interventionniste mise en place par l'Etat semble mieux à même de favoriser la croissance économique. L'Etat semble mieux soutenir la croissance en n'employant pas l'arme budgétaire. [...]
[...] De même, en France points de croissance cumulée sont attribuables aux NTIC sur la même période. Dans ce contexte, la recherche et développement revêt une importance capitale. En 1998, alors que la Suède consacrait de son PIB à la le Japon 3,1 et les Etats-Unis la France n'en consacrait que 2. Mais la différence provient surtout de l'origine du financement de la R&D. Ainsi, en France et au Japon plus d'un tiers de ces dépenses sont d'origine publique, quand elles sont à 80% d'origine privée aux Etats-Unis et en Suède. [...]
[...] Si les entreprises ont pu financer leurs investissements grâce à l'effet papier de l'envol des cours boursiers, la chute brutale de la bourse a rendu plus difficile la recherche de financement. Le taux d'épargne négatif aux Etats-Unis en 2000) des ménages américains ne permet en effet pas de prendre le relais de des fonds issus des cours boursiers. En revanche, en France, le taux d'épargne des ménages qui s'élève à plus de l'un des taux les plus hauts d'Europe, permet de financer une part non négligeable de l'investissement. [...]
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