L'Etat et le marché : question ancienne puisqu'elle constituait déjà un débat entre mercantilistes et classiques ; question actuelle également à l'heure où l'on semble assister à un reflux des politiques libérales pour un retour aux idées keynésiennes. Aborder le sujet Etat et marché, c'est s'intéresser aux rapports de substitution ou de complémentarité qu'entretiennent ces deux entités.
L'Etat peut être défini selon deux concepts : la première définition est stricte et limite l'Etat aux administrations publiques. La seconde définition est plus large et explique que l'Etat regroupe non seulement les administrations publiques mais aussi les administrations locales et la sécurité sociale. Le marché désigne quant à lui le mécanisme par lequel des acheteurs et des vendeurs peuvent déterminer des prix et échanger des biens et des services. De nombreux types de marché peuvent être distingués. La question est de savoir où doit se situer la frontière entre l'Etat et le marché.
[...] Une régulation par l'Etat se révèle nécessaire En période de ralentissement de la demande, la baisse de certains prix à la consommation encourage les ménages à différer leurs achats pour profiter de la réduction des prix qu'ils anticipent et qui résulte de la loi du marché. Ils participent ainsi à l'entretien de la spirale récessionniste. La croissance économique et l'emploi sont en danger, ce qui peut être préjudiciable à ces mêmes ménages. La crise est due à l'inefficacité de la régulation par le marché (crise de 29). Ainsi, l'économie peut s'acheminer vers un équilibre de sous emploi durable. [...]
[...] II) De l'ébranlement du credo keynésien au reflux des politiques libérales, la seule certitude reste celle d'une nécessaire complémentarité entre Etat et marché l'efficacité de l'action étatique remise en cause les critiques faites à l'action publique Sclérose des services publiques : problèmes de financement (dette publique) et rendements décroissants (plus l'Etat est important moins il est flexible). Lourdeurs de l'administration et de la bureaucratie (école des choix publics). Critique des politiques conjoncturelles. Toutes les politiques de relance ont buté contre l'inflation, les équilibres extérieurs et les anticipations pessimistes. Remise en cause des idées keynésiennes par les monétaristes (Friedman) et la nouvelle école classique. Ils considèrent que les interventions de l'Etat (création de monnaie, déficit budgétaire) sont inflationnistes. [...]
[...] coordination des politiques macroéconomiques (système de change stable, monnaie commune . préservation de la planète. L'Etat doit garantir l'intérêt général en protégeant et en encadrant la concurrence. L'action de l'Etat est la seule à pouvoir prendre en compte l'intérêt général, alors que les intérêts privés ne conduisent pas forcément à une situation optimale. Les persistances des trois grandes carences du marché impliqueront toujours un recours à l'Etat (interdépendances inévitables) et l'idée d'équité dans la répartition des revenus est aujourd'hui acquise. [...]
[...] Bibliographie indicative L'Etat et le marché de B. Bellon, G. Caire, et L. [...]
[...] Or l'inflation est pour eux facteur de récession. Un refus de la redistribution (l'investissement est pour l'école de l'offre le moteur de l'économie, or redistribuer, c'est nuire à l'épargne, donc à l'investissement) et une fiscalité trop lourde : trop d'Etat est dissuasif. Si les prélèvements obligatoires dépassent un certain seuil, les individus préfèrent diminuer leur production ou frauder (courbe de Laffer). De plus, l'Etat opère un effet d'éviction sur le secteur privé et peut encourager l'oisiveté (par les aides sociales qu'il fournit). [...]
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