Au cours des Trente Glorieuses, une inflation rampante a été tolérée puisqu'elle s'accompagnait d'une croissance économique forte et du plein emploi. Mais, avec les deux chocs pétroliers, cette hausse des prix s'est accrue au moment où l'ouverture des économies s'accélérait. Cette augmentation de l'inflation (15 % en France en 1974 et jusqu'à 24 % en 1975 pour le Royaume-Uni) révéla les effets pervers de l'inflation puisque celle-ci s'accompagna d'un ralentissement de l'activité et de la montée du chômage. C'est pourquoi la lutte contre l'inflation est devenue une priorité des pays développés dès la fin des années 1970.
La désinflation qui commence au début des années 1980 dans les pays industrialisés résulte alors de la combinaison de plusieurs facteurs, parmi lesquels figurent l'indépendance des banques centrales et les orientations stratégiques de politique monétaire, la mise en œuvre de réformes structurelles sur les marchés des biens et du travail et le développement des échanges internationaux (mondialisation concurrentielle).
Cependant, depuis quelques mois nous assistons à un regain des tensions inflationnistes dans la plupart des pays industrialisés, tensions qui font surgir un débat parmi les économistes et politiques pour savoir si l'on peut à proprement parler d'un retour de l'inflation et pour déterminer l'ampleur de son impact.
À l'heure où la politique de la Banque Centrale Européenne, n'a jamais été aussi contestée, nous pouvons nous demander quels sont aujourd'hui les dimensions et ressorts de l'inflation. Doit-on la redouter ?
[...] Cependant, hors impact de cette fiscalité, l'inflation n'avait en fait que peu augmenté depuis 2005. On observait en France la même modération dans la mesure où le taux d'inflation, aussi bien totale que sous-jacente, demeurait de en septembre après une période de stabilité à moins de depuis janvier 2007. La situation s'est toutefois singulièrement dégradée en octobre 2007, en France comme dans le reste de la zone euro. En effet, la Banque Centrale Européenne (BCE) s'alarme au moment où tous les indicateurs de prix semblent indiquer des niveaux historiquement élevés. [...]
[...] Au cours des Trente Glorieuses, une inflation rampante a été tolérée puisqu'elle s'accompagnait d'une croissance économique forte et du plein emploi. Mais, avec les deux chocs pétroliers, cette hausse des prix s'est accrue au moment où l'ouverture des économies s'accélérait. Cette augmentation de l'inflation ( en France en 1974 et jusqu'à en 1975 pour le Royaume-Uni) révéla les effets pervers de l'inflation puisque celle- ci s'accompagna d'un ralentissement de l'activité et de la montée du chômage. C'est pourquoi la lutte contre l'inflation est devenue une priorité des pays développés dès la fin des années 1970. [...]
[...] Plusieurs facteurs d'offre poussent en effet les prix à la hausse. L'inflation observée trouve principalement ses origines dans des chocs d'offre Les sources de l'inflation aujourd'hui correspondent aux analyses des néo-keynésiens, rejoints par d'autres économistes, qui estiment que les chocs sur l'offre, tels que la hausse du prix des matières premières et des produits pétroliers, sont des facteurs d'inflation, indépendamment de la demande Le courant keynésien, quant à lui, suggérait déjà que la hausse des prix a pour origine une pression sur les coûts de production, notamment les profits ici, puisque les salaires n'entrent pas en jeu. [...]
[...] Artus préconise que le contrôle de l'inflation doive être remis sur un pied d'égalité avec le soutien de l'emploi et de la croissance. Il démontre également que la limitation de la liquidité mondiale nécessite une coopération internationale des régulateurs monétaires et des actions concertées face aux déséquilibres financiers et bancaires. Ce dernier n'est pas le seul à critiquer la politique des banques centrales. D'autres économistes n'hésitent pas à remettre en cause le taux d'inflation retenu par les autorités. Plaie d'inflation n'est pas mortelle Pollin). [...]
[...] Qu'en est-il de l'inflation aujourd'hui ? Le 1er février 2008, Michel Edouard Leclerc a décidé de retirer de la vente de ses magasins de grande distribution des articles de marques dont les prix sont devenus particulièrement élevés. Il accuse notamment les tarifs proposés par les fournisseurs d'être supérieurs à la seule hausse du coût des matières premières. Coup médiatique ou pas, la chaîne de distribution a le mérite de pointer du doigt le retour de l'inflation en France. Et avec lui les inquiétudes sur le pouvoir d'achat. [...]
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