Le taux d'intérêt est "le taux de rémunération du capital prêté qu'un emprunteur verse à son prêteur" [Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Echaudemaison 1989]. Il s'agit d'une variable macroéconomique absolument centrale, car liée à de nombreux autres concepts fondamentaux tels que l'épargne, l'investissement et la consommation. Cependant, il n'existe pas un mais une multitude de taux d'intérêt qui se différencient en fonction de la longueur du crédit (court ou long terme), de la prise en compte ou non de l'inflation (taux nominal ou taux réel) ou encore des catégories d'emprunteurs (ménages, entreprises, Etat...).
Au delà de savoir ce qu'est un taux d'intérêt, la question primordiale est de savoir quelles sont les différentes théories de l'intérêt et quelles sont leurs implications. Se confrontent alors principalement deux grandes théories, celle des néoclassiques et celle des keynésiens, que je m'attacherai à exposer pour répondre aux deux questions suivantes : quels sont les déterminants du taux d'intérêt et quelles sont les incidences de ces conceptions opposées sur l'appréhension de l'analyse macroéconomique ?
[...] Si la PMNK est supérieure au taux d'intérêt, l'entreprise investit chez elle et augmente son stock de capital. Ce faisant, elle fait baisser la PMNK (car décroissante) jusqu'à égalisation avec le taux d'intérêt. Le taux d'intérêt réel et l'investissement sont donc corrélés négativement. L'analyse néoclassique considère donc que par ajustement du taux d'intérêt réel, qui est une variable flexible, il se forme un équilibre pour lequel l'épargne équivaut à l'investissement. Il en va de même sur le marché des biens et des services et sur le marché du travail : la formation de l'équilibre général sur le marché réel ne nécessite donc pas un recours à une action monétaire. [...]
[...] Le modèle IS/LM L'équilibre conjoint de ces deux marchés détermine le niveau d'équilibre de la demande et du taux d'intérêt. Le modèle ignore le troisième marché implicite des titres car selon la loi de Walras, l'équilibre sur les deux premiers marchés implique l'équilibre sur le troisième. Le modèle IS/LM permet de décrire les conséquences des politiques étatiques sur l'équilibre général des marchés : il met en avant la possibilité pour l'Etat d'intervenir dans l'économie en agissant sur les taux d'intérêt via la banque centrale : en créant de la monnaie, elle augmente l'offre de liquidités en fait par conséquent baisser les taux d'intérêts, ce qui entraîne des conséquences sur le marché des biens et services en modifiant l'équilibre épargne/investissement. [...]
[...] C'est ce modèle qui sera remis en cause par Keynes. Dans l'analyse keynésienne S'appuyant sur les travaux d'économistes comme Alfred Marshall et Knut Wicksell, Keynes développe une toute nouvelle théorie qui révolutionne l'analyse économique. La définition keynésienne du taux d'intérêt en fait une variable à la fois réelle et monétaire. C'est cette nouvelle définition qui permet de dresser un pont entre la sphère monétaire et la sphère réelle. En effet, si le taux d'intérêt est une variable monétaire, il est soumis aux fluctuations du marché monétaire. [...]
[...] On peut donc distinguer deux grandes conceptions du taux d'intérêt. Alors que chez les néoclassiques il rémunère l'abstinence, exprimant ainsi la préférence pour le présent des agents économiques, il est dans l'analyse keynésienne l'expression de la préférence pour la liquidité qui s'illustre dans le phénomène de thésaurisation. Il découle de ces deux déterminations différentes du taux d'intérêt des approches macroéconomiques opposées : l'analyse néoclassique envisage le taux d'intérêt comme une variable réelle qui résulte de la confrontation entre épargne et investissement sur le marché réel. [...]
[...] Qu'est-ce qu'un taux d'intérêt? Le taux d'intérêt est "le taux de rémunération du capital prêté qu'un emprunteur verse à son prêteur" [Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Echaudemaison 1989]. Il s'agit d'une variable macroéconomique absolument centrale, car liée à de nombreux autres concepts fondamentaux tels que l'épargne, l'investissement et la consommation. Cependant, il n'existe pas un mais une multitude de taux d'intérêt qui se différencient en fonction de la longueur du crédit (court ou long terme), de la prise en compte ou non de l'inflation (taux nominal ou taux réel) ou encore des catégories d'emprunteurs (ménages, entreprises, Etat . [...]
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