L'économie spatiale, appelée aussi économie régionale et urbaine, est une science de l'action et de la décision, c'est-à-dire la compréhension de la relation entre l'espace vécu et la vie économique. Durant l'histoire, peu d'auteurs se sont intéressés à la notion d'espace, ils l'ont longtemps ignoré. Pour une grande partie des économistes, l'économie spatiale était seulement une annexe, en effet, ils ne s'intéressaient qu'aux problèmes de prix, de revenu, de production, et seulement en dernier à l'espace. Etudier l'espace c'est comprendre comment les activités économiques se déplacent, pourquoi elles se font ici et pas ailleurs, etc.
L'économie spatiale est une vision récente, une conception nouvelle puisqu'auparavant les économistes l'intégraient directement dans leurs études. Mais c'est avec Ricardo que l'univers économique est envisagé en un point : le marché. Ce marché devient le cadre de référence de la réflexion économique qui a pour objet la découverte des principes et des mécanismes. Peu à peu l'économie spatiale émerge et se préoccupe de comprendre les conséquences économiques de l'espace.
Les sociétés sont organisées selon l'espace de leur territoire qui est différent d'un territoire à l'autre, selon les activités économiques pratiquées et la maitrise du progrès technique. Au début du 20e siècle, l'espace réapparait dans les préoccupations des économistes. Il devient alors intéressant de se demander pourquoi l'espace intéresse les économistes et les politiques à partir du 20e siècle.
[...] L'enjeu des économistes et des politiques est donc de comprendre ces évolutions régionales et urbaines afin de mieux les comprendre et de remédier à certains problèmes. C'est ainsi que la ville et les régions, qui ont une place importante dans la mondialisation, occupent tous les centres d'intérêt dans la recherche actuelle des économistes Bibliographie 1. Livres : POLESE.M, Economie urbaine et régionale, Edition Economica, Paris p. TEISSERENC.P, Les politiques de développement local, Edition Economica, Paris p Revues : BENKO.G, La géographie économique : un siècle d'histoire, Annales de Géographie n°664, pp 23-49. [...]
[...] De plus, le 20ème siècle c'est l'évolution de la population que passe de 1.6 milliard d'habitants au début du siècle à 6 milliards à la fin du 20ème siècle. Cette augmentation est due à la diminution du taux de mortalité infantile et à l'augmentation de la longévité, qui n'est que le résultat du progrès technique. Cependant, ce progrès n'est pas réparti de façon égale : il existe là aussi des disparités entre les pays riches et les pays pauvres. C'est à partir de ces évènements qu'on peut réellement parler d'une prise de conscience des inégalités spatiales, née donc l'économie spatiale qui a pour but de trouver les réponses et les solutions à ces inégalités. [...]
[...] Les économistes se demandent alors pourquoi de telles disparités ? Ils vont vouloir les comprendre. Après la guerre, les pays se rendent compte des inégalités existantes à l'intérieur de leur territoire. Certaines régions sont plus riches que d'autres : il existe des différences spatiales. Ces différences sont très vite contestées, notamment avec Jean-François Gravier et son livre : Paris et le désert français qui expose ces disparités locales. Cette prise de conscience est mondiale puisque l'économiste Myrdal (Organisation des Nations Unies) propose en 1954 un rapport sur les problèmes du développement économique régional. [...]
[...] L'espace-lieu c'est tout simplement le point géographique. Il est donné, hexogène et intemporel, c'est seulement un simple support de fonction qui n'est pas autonome. L'espace-lieu évoque un milieu, un territoire, un environnement, une région etc., dans cette définition l'espace englobe un tout sans regarder les détails ou les propriétés. L'espace-système quant à lui apparait avec les progrès scientifiques. Ici la neutralité de l'espace est remise en cause car on s'interroge sur ses spécificités, les relations qui existent entre différents espaces (économiques, sociales ) Grace aux progrès des sociétés, le concept d'espace a pu évoluer et être pris en considération à sa juste valeur. [...]
[...] La fin du dynamisme industrielle entraine des retournements spatiaux majeurs : le comportement des populations change. Dès lors, ces derniers se dirigent vers le sud de la France, s'éloignent de la ville, etc., on parle de changement du mouvement migratoire. Donc les régions du sud de la France, tertiaires, profitent de la fin de l'industrialisation pour devenir plus attractives. Les populations n'hésitent plus à descendre dans le Midi pour changer de train et vie et se reconvertir professionnellement. Cela provoque alors un renversement Nord/Sud. [...]
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