Une étude de l'INSEE en 2011 montre que le taux d'épargne des ménages français est remonté à 16% de leur revenu disponible brut. De même, l'épargne non-financière se redresse, après une chute de l'investissement immobilier en particulier suite à la crise de 2007-2008. Dans le même temps, l'épargne financière stagne, voire régresse selon les méthodes de calcul.
Seulement, qu'est-ce que l'épargne ? Au sens d'épargne brute, l'épargne peut être définie comme le revenu disponible brut des ménages diminué de la consommation finale des ménages. A ce titre, on calcule le taux d'épargne qui est égal au rapport entre l'épargne brute et le revenu disponible brut. Le revenu disponible brut est quant à lui égal aux salaire et traitements majorés des prestations sociales et diminués des cotisations sociales et des impôts.
L'épargne d'un ménage peut prendre plusieurs formes. Elle peut être de nature financière ou non-financière. Dans le premier cas, il s'agit de l'achat d'actions, d'obligations, de placements financiers. Dans le second cas, il s'agit en majorité d'acquisitions d'un patrimoine (logement, terrain). Entre ces deux types d'épargne l'agent opère un arbitrage entre la liquidité et le risque du placement. De plus, un ménage peut constituer une épargne de précaution (qui est très importante au niveau macroéconomique, en période de crise économique), ou encore une épargne d'anticipation en vue de consommer ou d'investir, mais aussi une épargne de spéculation, qui pose le problème de la rémunération de l'épargne. En effet, le taux d'intérêt constitue le prix à la renonciation à la liquidité. En outre, l'épargne peut également être obligatoire, en vue de payer les impôts par exemple.
Par ailleurs, deux paradigmes s'affrontent au sujet de l'épargne des ménages. Pour les Keynésiens, elle peut être considérée comme la part non-consommée du revenu, et par glissement elle n'est pas souhaitable, car elle représente de la thésaurisation, une fuite dans le circuit. Pour les néoclassiques au contraire, l'épargne est davantage une consommation différée, donc un investissement ou une dépense de consommation en devenir, et par là un moteur de la croissance à favoriser (...)
[...] Mais chose plus parlante, la structure de l'épargne est à envisager en ce qu'elle renseigne sur l'efficacité de cette dernière. Autrement dit, le taux d'épargne des ménages français, qui s'élève actuellement à est-il totalement bénéfique à l'économie nationale ? Pour cela, il sera intéressant d'étudier la structure de l'épargne et les conséquences que l'on peut en tirer. II. Mais l'épargne des ménages français reflète également une montée des incertitudes et des inquiétudes Il s'agit ici de montrer que le taux d'épargne peut inquiéter, en ce que l'épargne représente de la non-consommation et une certaine vision pessimiste de l'avenir. [...]
[...] Au sens d'épargne brute, l'épargne peut être définie comme le revenu disponible brut des ménages diminué de la consommation finale des ménages. A ce titre, on calcule le taux d'épargne qui est égal au rapport entre l'épargne brute et le revenu disponible brut. Le revenu disponible brut est quant à lui égal aux salaire et traitements majorés des prestations sociales et diminués des cotisations sociales et des impôts. L'épargne d'un ménage peut prendre plusieurs formes. Elle peut être de nature financière ou non-financière. Dans le premier cas, il s'agit de l'achat d'actions, d'obligations, de placements financiers. [...]
[...] Peut-elle encore servir de moteur à la croissance économique ? S'interroger sur les déterminants actuels de l'épargne et sa structure sera le préalable nécessaire afin de mettre en exergue si oui ou non l'épargne est encore favorable à l'économie française (II). I. Les déterminants traditionnels de l'épargne persistent et expliquent largement l'épargne des ménages français aujourd'hui Nous montrerons ici que les déterminants de l'épargne sont de nature économique et financière, mais que le cycle de vie de l'individu joue également un rôle. [...]
[...] Alors même que l'épargne des ménages continuait de se stabiliser à un taux élevé, malgré le ralentissement du pouvoir d'achat, pour atteindre 16,1%. La conjoncture économique morose des cinq dernières années semble pousser les ménages à construire une épargne de précaution, plus durable qu'en période de croissance économique, qui est bloquée (thésaurisée), et donc non transformée en consommation. Or si l'on suit le principe du multiplicateur, la consommation, moteur attesté de la croissance, risque d'être entravée pour un moment encore : l'épargne réduit la consommation et donc la production de revenus, d'où une nouvelle baisse de la consommation. [...]
[...] Par ailleurs, deux paradigmes s'affrontent au sujet de l'épargne des ménages. Pour les Keynésiens, elle peut être considérée comme la part non-consommée du revenu, et par glissement elle n'est pas souhaitable, car elle représente de la thésaurisation, une fuite dans le circuit. Pour les néoclassiques au contraire, l'épargne est davantage une consommation différée, donc un investissement ou une dépense de consommation en devenir, et par là un moteur de la croissance à favoriser. Mais alors, qui croire ? L'épargne des ménages français est-elle encore aujourd'hui bénéfique à l'économie ? [...]
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