Quels sont les mécanismes d'un passage d'un état stationnaire (ou à faible croissance) à un état de croissance forte et rapide ? Smith rompt avec l'idée mercantiliste selon laquelle la richesse d'une nation se mesure à la quantité de métaux précieux qu'elle possède. Une nation s'enrichit lorsque le produit annuel du travail de sa population augmente. La plus grande possession de métaux précieux peut provenir de la richesse minière qui approvisionne le pays mais n'avoir aucun rapport avec la pauvreté ou la richesse de la population. Posséder de l'or ne peut être ainsi la preuve de la pauvreté d'un pays donné à un moment précis. Or les nations civilisées et prospères progressent et s'enrichissent. Nous commencerons par expliciter les fondements théoriques et ce que sont les mécanismes qui conduisent à l'enrichissement de ces nations selon Smith
[...] L'épargne des uns est la consommation des autres. Garder un capital inutilisé n'est pas la même chose que de l'accumuler. L'accumulation de capital Cette épargne il faut l'accumuler le plus possible pour pouvoir en retirer un revenu ou un profit le plus confortable possible pour les périodes suivantes. La vitesse de l'accumulation est donc proportionnelle à l'épargne effectuée qui dépend elle-même des revenus. Or la catégorie qui permet une épargne importante est la classe capitaliste. La classe des salariés perçoit, elle, un salaire juste suffisant pour subsister. [...]
[...] Pourquoi cette augmentation du produit de la terre et du travail a-t-elle eu lieu ? Le travail productif, le travail non productif et la division du travail L'intitulé du Chapitre III du Livre II est le suivant : du travail productif et du travail non productif, de l'accumulation du capital (GF LII chap p 417). Dans ce chapitre, Adam Smith explique ce qu'est pour lui le travail et son lien avec l'accumulation. Il y a une sorte de travail qui ajoute à la valeur de l'objet sur lequel il s'exerce ; il y en a un autre qui n'a pas le même effet. [...]
[...] Les personnes qui avaient les richesses n'accumulaient qu'une petite partie de leur épargne dans du travail productif comme l'industrie. Smith explique cela par le : La proportion qui se trouve entre ses deux(nos pères(comportement de différentes espèces de fonds détermine nécessairement, dans un pays, le caractère général des habitants, quant à leur penchant à l'industrie ou à la paresse. ( ) Nos pères étaient paresseux faute d'avoir de quoi encourager suffisamment l'industrie (GF LII chap p 422-423). Cet état quasi de l'époque. [...]
[...] Le prodigue épargne peu à la différence de l'économe car préfère consommer beaucoup de biens non productifs. Par conséquent il détruit son capital et donc cours à la banqueroute. Mais imaginons que ce prodigue est un propriétaire terrien. Le revenu de ces terres peut lui assurer un train de vie constant s'il laisse sa gestion à un capitaliste. Ainsi il n'est pas obligé d'épargner. Donc l'épargne des capitalistes est la condition nécessaire et suffisante au processus d'accumulation. De l'épargne découle l'accumulation de capital et par conséquent l'accroissement de richesse d'une nation. [...]
[...] le travail d'un domestique, au contraire, n'ajoute de la valeur de rien (GF LII chap p 417). Ces deux types de travailleurs touchent un salaire, mais selon Smith, le salaire d'un ouvrier productif ne coûte rien à son employeur. La marchandise achetée par l'employeur va être transformée et revendue plus chère que le prix d'achat. Si le prix de vente compense le coût salarial, alors l'employeur n'aura au final rien dépensé et peut être même encaissé. A la différence du salaire d'un travailleur non productif, qui coûte à l'employeur le service rendu par l'employé. [...]
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