Au sortir de la guerre, la France est exsangue, et la vétusté ou même l'anéantissement de ses entreprises la plongent dans un marasme économique. Le recours au dirigisme économique des premiers plans, l'aide Marshall ainsi que l'instauration d'un rigoureux protectionnisme vont être les clefs du retour à un niveau acceptable de compétitivité et de productivité, permettant à la France de rouvrir son économie sur le monde. De fait, ce n'est qu'à partir des années soixante qu'il est judicieux d'analyser la place de la France dans l'économie internationale.
Après quarante années de mutations, ne peut on désormais pas parler de grandes ?Firmes Multinationales' (FMN) françaises ?
Cependant, peut on affirmer que cette intégration croissante des entreprises françaises dans l'économie internationale se fait sans rencontrer le moindre écueil ?
Enfin, loin de ne concerner que les grands groupes, l'économie internationale et son évolution n'influe-t-elle pas également sur la vie et les orientations des PME ?
[...] -Tout d'abord, la multiplication des sources de financement liée au Big Bang de 1986 - l'apparition des billets de trésorerie, la possibilité de rechercher des fonds sur les marchés internationaux et d'y émettre un nombre accrû d'obligation ainsi que les couvertures contre les risques financiers offertes par les marchés à terme (MATIF en 1986 puis MONEP en 1987) a permis aux entreprises d'avoir moins souvent recours aux prêts bancaires aux taux d'intérêts élevés. Ainsi, les entreprises ont pu gagner en compétitivité, alléger leurs frais financiers, investir et se lancer dans des acquisitions. -De plus, l'internationalisation et les délocalisations permettent d'avoir accès à des matières premières meilleur marché, à une main d'œuvre moins coûteuse, et à de nouveaux marchés inexploités car auparavant cloisonnés ou réservés aux biens produits localement. [...]
[...] -Dans les années soixante, la France est peu compétitive, car elle s'est placée dans les technologies intermédiaires. Cependant, la perspective du marché unique pousse les entreprises vers une première vague de concentration et de fusions, principalement entre des firmes françaises. Après le relatif échec du plan Barre dès la fin des années soixante-dix, le redéploiement industriel mené par le gouvernement de gauche va porter ses fruits à partir du milieu de la décennie quatre-vingt, après que la lourde nationalisation des grands groupes industriels et bancaires eût été assimilée. [...]
[...] -Effectivement, l'ouverture de l'économie française à des produits plus compétitifs car à faible coût de main d'œuvre va entraîner la disparition progressive des industries à main d'œuvre peu qualifiée et à faible valeur ajoutée, ainsi que des ‘usines tournevis'. Ainsi, au cours des quarante dernières années, plus de postes ont disparu en France dans les secteurs du textile et de l'habillement. -Cette ouverture de l'économie sur le monde modifie donc le tissu industriel français en poussant les entreprises le pouvant à délocaliser leurs unités de production vers des ays où les coûts salariaux sont moins élevés. [...]
[...] -Enfin, les délocalisations et les investissements à l'étranger se traduisent par l'évolution de la balance des capitaux : aujourd'hui, la France irrigue l'économie internationale, les entreprises investissent quatre fois plus à l'étranger que le sol français ne reçoit d'investissements étrangers, et la France est devenue, via ses entreprises, le 2ème investisseur mondial derrière les Etats Unis. Cependant, cette intégration croissante à l'économie internationale n'est pas exempte d'écueils. En effet, les entreprises souffrent désormais d'une certaine fragilité vis à vis de l'évolution des marchés financiers. -Tout d'abord, le capital des entreprises du Cac 40 est à 40% détenu par des investisseurs étrangers ; entreprises ou fonds de pension. De plus de l'emploi, et 35% de la richesse produite en France, proviennent de filiales d'entreprises étrangères, dont l'Etat peu difficilement contrôler l'action. [...]
[...] Toutefois, lorsque l'on parle des entreprises françaises, il ne nous faut pas oublier l'intense tissu de PME qui au final, en terme d'emplois ou de parts de PIB, se révèle encore plus important que les grandes FMN françaises. Etudions donc comment l'économie internationale peut influer sur le développement des PME françaises. L'internationalisation des FMN françaises va dans un premier temps développer le rôle de ‘sous-traitantes' des PME. -Avec la division internationale du processus productif (DIPP), les PME françaises se spécialisent dans certaines pièces détachées qu'elles fournissent aux grands groupes industriels, comme cela est notamment le cas dans l'industrie automobile avec le fameux équipementier Valeo. [...]
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