La valeur ajoutée est répartie entre les facteurs de production, c'est-à-dire entre le travail, sous forme de salaires, et le capital qui correspond au profit. Cette répartition primaire peut donner lieu à des revenus de transfert par l'action de l'État. Celui-ci va prélever aux agents actifs des revenus sous forme de taxes, de cotisations pour les reverser aux agents non productifs.
En quoi la répartition de la valeur ajoutée peut-elle influer sur la santé économique d'un État telle que la France ?
[...] Le versement de salaires va donc créer une demande. Il faut analyser cette demande au niveau macro-économique. En effet, les salaires versés par une entreprise ne seront pas forcément dépensés dans des produits de cette même entreprise. Il faut raisonner en termes de demande globale. De plus, les entreprises anticipent cette demande, elles vont donc investir pour y répondre. C'est l'effet accélérateur mis en lumière par Keynes. Enfin, cette augmentation de l'investissement va conduire à une augmentation de la demande par l'effet multiplicateur. [...]
[...] En effet, si le taux d'intérêt est plus bas que l'efficacité marginale du capital, alors l'entreprise va bénéficier d'un effet de levier qui pourra la motiver pour investir. L'investissement est une variable déterminante de la croissance, car il permet d'augmenter l'offre et il constitue une part de la demande. La rémunération du capital peut donc participer à la croissance. La répartition de la valeur ajoutée peut non seulement augmenter l'offre, mais aussi accroître la productivité des entreprises. L'achat de machines plus perfectionnées notamment dans des industries hautement capitalistiques engendre des gains de production. [...]
[...] Ce surprofit est illégitime, c'est une des dérives de la répartition de la valeur ajoutée. Ce surprofit ne va bénéficier qu'à l'entreprise et ne va pas contribuer à la croissance. Des salaires contre la croissance La critique la plus connue faite à l'égard des salaires et notamment à l'égard du salaire minimum est qu'il créerait du chômage. Pour les néo- classiques et notamment Walras, l'équilibre sur le marché des biens engendrerait l'équilibre sur le marché du travail. Or l'institution d'un salaire minimum perturberait cet équilibre et créerait du chômage, car le travail serait trop cher et les entreprises ne voudraient donc pas embaucher. [...]
[...] II _ Des dérives facteur de nuisances La recherche systématique de profits plus élevés ou à l'inverse des revendications incessantes de hausses de salaire fragilisent l'économie. Des profits contestables L'ouverture du capital des entreprises aux actionnaires a pu, dans une certaine mesure, aider à leur développement, mais elle a surtout modifié la répartition de la valeur ajoutée. Dans un premier temps, les entreprises ont dû verser aux actionnaires des dividendes toujours plus grands ce qui a freiné la progression des salaires. Or ce frein à la progression des salaires va freiner la demande. [...]
[...] Une répartition de la valeur ajoutée équilibrée peut avoir des retombées positives sur la croissance et la productivité. Toutefois, à l'inverse, la survenue de déséquilibres en faveur de l'un ou de l'autre des facteurs risque de porter atteinte à la croissance et à l'intérêt général. I _ Une répartition facteur de croissance La répartition de la valeur ajoutée agit sur la croissance, car elle peut faire varier l'offre et la demande. La modification de la demande La répartition de la valeur ajoutée amène la rémunération du travail sous forme de salaire. [...]
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