L'économie sociale, reconnue au 19ème siècle, a su se développer et peser dans le paysage économique français et européen. Elle représente 10 % du PIB national, part très importante pour un secteur pourtant méconnu par beaucoup ; cette constatation est le reflet de structures de l'économie sociale ne revendiquant pas cette appartenance.
L'économie sociale est formée par un ensemble de structures constitué d'associations, de fondations, de coopératives et de mutuelles. La diversité des statuts et les valeurs communes de chacun font la richesse de cette économie. Elle englobe également de nombreux secteurs d'activité tels que la culture, le sport, le tourisme solidaire ou encore l'insertion par l'activité économique.
Mon choix, dans le cadre de la réalisation d'un projet individuel, s'est tourné vers un secteur d'activité qui a sa place dans l'économie sociale : le logement social. Cette affirmation a donné lieu à une controverse, mais j'y reviendrai plus en détail.
Cette réflexion tentera de comprendre les enjeux économiques du secteur du logement social dans le cadre de l'économie sociale.
[...] La richesse des statuts est telle que certains acteurs comme les offices d'HLM qui sont des acteurs du secteur public ou les sociétés anonymes d'HLM des acteurs du secteur privé marchand, alors que les coopératives, quant à elles, se revendiquent appartenir au secteur de l'économie sociale. Pourtant, tous ces acteurs quelle que soit leur appartenance, mènent une mission d'intérêt général par la possibilité d'accès à un logement à faible loyer pour les populations ne pouvant prétendre à un logement du parc privé. Cette appartenance à l'économie sociale est tout de même approuvée. [...]
[...] Dans ce contexte, on peut relever deux points de vue politiques sur l'avenir du logement social. L'une est clairement de positionner le logement social comme un marché immobilier ouvert, en contre partie de quelques engagements sociaux dirigés vers un public défini comme démuni. L'autre perpétue la redéfinition d'un service public du logement fortement connoté d'une vision d'intervention de l'Etat, mais les modalités de mise en oeuvre dans le contexte de la décentralisation sont mal perçues. A défaut d'une véritable alternative, l'anticipation d'une évolution met en péril l'existence d'un mouvement HLM, du moins sa spécificité sur le plan politique, sinon à terme sur un plan professionnel. [...]
[...] Cela suppose une évolution des statuts des organismes vers un mode de gestion participatif ou coopératif et un élargissement des compétences des associations de locataires. Le mouvement HLM est un acteur économique à poids important qui possède une capacité de mobilisation sociale permettant de lui assurer sa mission sociale d'intérêt général, dans la condition d'éclaircir son rôle et son statut dans la société. [...]
[...] Le rôle des opérateurs du logement social Dans le but de faire face à tous changements de contextes et de clientèles, les opérateurs du logement social doivent avoir une double compétence : gestion immobilière et développement social. Ainsi, il est nécessaire de se doter de capacités de gestion qui permet la démocratisation du patrimoine public. La démocratisation passe automatiquement par une double participation. D'une part la participation du personnel c'est à dire la démocratisation de l'organisation du travail, le travail en équipe. [...]
[...] L'enjeu d'intensifier le développement de liens de partenariat entre les acteurs du logement public et les acteurs de l'économie sociale, œuvrant dans le logement social, est conséquent. Il porte, en effet son existence dans les pratiques sociales sur le plan microsocial dans chaque organisme HLM et sur le plan macro-social dans les sociétés d'économie mixte. Auquel s'ajoute la recrudescence des formes de collaboration entre les opérateurs du logement social, les associations de défense des droits des locataires (de plus en plus présentes dans les conseils d'administration des bailleurs sociaux), les organismes financiers ou encore l'administration centrale rendant capable le respect de l'autonomie des opérateurs. [...]
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