La notion d'économie souterraine recouvre des activités qui, bien qu'ayant pour point commun d'échapper à la régulation publique, sont très diverses: illégales (trafics, corruption ou proxénétisme), mais aussi légales qui, soit ne sont pas recensées au niveau de l'Etat, par la comptabilité nationale (travail domestique, bénévolat, activités associatives ou entraide de voisinage), soit ne sont pas déclarées aux administrations fiscales et sociales (fraude fiscale, travail clandestin). Définition, analyse des différentes formes de cette économie
[...] n'est pas plus vive en période de récession.; surtout, il n'a jamais été démontré (du moins pour les pays de l'OCDE) que l'existence d'activités souterraines favorise la croissance du revenu mondial. 2)De grands dangers : les libéraux semblent oublier qu'en contrepartie des taxes et réglementations, l'économie officielle offre, outre des prestations et des services publics, des protection juridiques (contrats de travail par ex) qui facilitent les relations économiques et sociales. L'E.S. parasite l'économie officielle qui, seule, supporte les charges fiscales et sociales inhérentes à la vie en société. [...]
[...] Ce commerce parallèle représenterait de 4 à du total des ventes d'armes. B-La sphère souterraine financière 1)Fraude fiscale : l'évasion et la fraude fiscale constituent le montant le plus important des redressements effectués par les comptes nationaux au titre de l'"économie noire". La "dissimulation de recettes" (revenus non déclarés) est évaluée à du PIB, évaluation basse au regard de calculs d'économistes estimant la fraude à plus de 15% des recettes fiscales. Si la fraude fiscale est en partie liée au travail au noir, elle est plus large : elle recouvre l'ensemble des pratiques illégales qui permettent d'échapper, en partie ou totalement, à l'impôt; elle peut donc être pratiquée par des entreprises déclarées. [...]
[...] Dans ces pays, l'économie non officielle constitue généralement le mode de production dominant, et détermine pour partie le niveau de développement. On parle souvent à leur sujet d'économies "dualistes". On distingue traditionnellement dans les PVD deux formes fondamentales d'économie "non structurée" : une forme "primitive" qui recouvre surtout l'autoproduction agricole et l'autoéquipement de zones rurales. L'autre partie rassemble les activités marchandes (artisanat, commerce, services), à très petite échelle, et qui se multiplient avec l'exode rural. B-Le problème de l'évaluation Par nature, l'E.S. se prête mal à évaluation. [...]
[...] Mais, en tout état de cause, la relation entre E.S. et taux de chômage n'est pas aussi évidente que certains économistes libéraux veulent faire croire : des enquêtes montrent que le travail noir n'est pas plus répandu parmi les chômeurs que parmi les autres couches de la population. La relation causale entre E.S. et fraude fiscale est tout aussi incertaine : cette hypothèse ferait par exemple des pays scandinaves, où la pression fiscale est la plus forte, ceux où l'économie cachée serait la plus développée, ce qui est faux. [...]
[...] prouve que ses effets économiques et sociaux ne sont pas si nocifs. Des économistes libéraux ont avancé l'hypothèse d'un rôle bénéfique de l'E.S. : ainsi, pour Milton FRIEDMAN, celle-ci permet à des individus de faire preuve d'initiative en contournant les réglementations. D'autres y voient un véritable "amortisseur des crises économiques", les activités informelles constituant un "secteur industriel de réserve" capable de pallier les récessions de la sphère économique officielle. Dans ces périodes de récession, l'E.S. bénéficie du chômage et donc d'une offre de travail à bas salaire qu'il ne faut pas décourager par des indemnités. [...]
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