Le déficit extérieur des Etats-Unis représente en 2004, plus de 5,7% du PIB, soit à peine moins de 667 milliards de dollars.. Simultanément il nous faut aussi enregistrer le caractère quasi-structurel sinon récurrent du déficit américain. En effet, pour la 3ème année consécutive le déficit s'établit au-delà du seuil des 4% du PIB, et replacé dans la perspective des 25 dernières années, la balance commerciale américaine a presque toujours accusé un solde négatif. Pour autant les USA sont demeurées la plus grande puissance économique et industrielle, à peine concurrencée aujourd'hui par l'arrivée à maturité de quelques pays émergeants. Un tel constat nous invite à évacuer l'idée trop rapidement formulée, que tout déficit est par nature mauvais et inversement tout solde positif un signe de bonne santé économique. C'est en gardant à l'esprit ces précautions préalables qu'il nous faudra tenter de mieux cerner les implications et les enjeux du déficit de la balance courante des Etats-Unis. La balance courante correspond au solde des flux monétaires d'un pays résultant des échanges internationaux de biens et services (balance commerciale), de revenus et des transferts courants. Ajoutée à d'autres composantes elle forme la balance des paiements. Un déficit quand a lui, autrement appelé solde défavorable, se définit comme un excès des flux sortants par rapports aux entrants. Rapporté à l'étude de la balance courante il signifie un excès des importations sur les exportations. Cette dernière définition met en lumière l'étude de la relation au reste du monde que doit nécessairement prendre en compte l'analyse du déficit d'une balance courante et particulièrement dans le cas des Etats-Unis, situé au cœur des échanges mondiaux. Quelles sont alors les incidences nationales et pour le reste du monde du déficit américain qui par ailleurs continue de se creuser ? Quels écueils éviter et quels choix stratégiques adopter de la part des USA et de ses partenaires commerciaux afin que le solde négatif demeure soutenable ?
Plus globalement nous nous demanderons pourquoi et à quelles conditions le déficit américain n'est-il pas porteur d'une crise grave ?
Pour comprendre les enjeux du déficit de la balance courante des Etats-Unis, il faut dans un premier temps analyser la structure du déficit actuel américain et mesurer les risques et les conséquences inhérentes à un tel déséquilibre. Dans un second temps, il s'agira de proposer certaines actions selon leur degré d'efficacité, (d'origine américaine ou étrangères) susceptible de corriger ce déficit.
[...] Il faut donc rééquilibrer le système, par une action conjointe des USA (cours du dollar, maîtrise de la croissance, des prêts à la consommation, restauration de la compétitivité), mais aussi de la part du reste du monde qui cautionne et entretien ce déficit en le finançant, et en plaçant uniquement leur confiance et leurs actifs dans cette monnaie référence, aux dépens de la diversification des actifs et des détentions de réserves de change, gage à la fois de sécurité et source d'équilibre mondial. Bibliographie indicative - Economie internationale - Etats-Unis : le retour des déficits. Les TIC dans les pays d'Asie en développement. Le dollar et les banques centrales asiatiques. [...]
[...] Les enjeux du déficit de la balance courante des Etats-Unis Le déficit extérieur des Etats-Unis représente en 2004, plus de du PIB, soit à peine moins de 667 milliards de dollars. Simultanément il nous faut aussi enregistrer le caractère quasi-structurel sinon récurrent du déficit américain. En effet, pour la 3e année consécutive le déficit s'établit au-delà du seuil des du PIB, et est replacé dans la perspective des 25 dernières années, la balance commerciale américaine a presque toujours accusé un solde négatif. [...]
[...] Ainsi les vêtements et accessoires représentent plus de du déficit commercial, tout comme les ordinateurs ou les voitures. Il apparaît donc que seul le canal de l'importation puisse satisfaire cette demande. En témoigne ainsi la destruction d'emploi dans le secteur industriel.4 millions Il faut encore ajouter que l' élasticité-revenu américaine est plus importante que celle de ces partenaires commerciaux. En d'autres termes cela signifie que les Américains sont moins sensibles face à l'augmentation moyenne du prix d'un bien importé ou à la diminution de leurs revenus. [...]
[...] Apparaît déjà un trait saillant du déficit des USA, celui-ci est inégal selon les postes observés et tend déjà à nuancer tout jugement qui affirmerait que toute situation déficitaire est forcément négative. Par ailleurs, il faut encore constater une certaine disparité si l'on analyse l'état du déficit par rapport à chaque pays en tant que partenaire économique. Ainsi l'on remarque que les USA sont excédentaires dans leurs transactions commerciales avec la Zone euro d'exportation et 15% d'importation), avec le Canada ou encore avec l'Amérique latine. [...]
[...] Il faut encore parler de leur stratégie en matière de politique de change, notamment de la part des pays asiatiques (Japon , Corée) qui essaient de maintenir le cours de leur monnaie sous celui du dollar, afin de ne pas menacer leurs importations vers les USA. L'enjeu est en quelque sorte pour ces pays de se sevrer du dollar, de diminuer ainsi leur dépendance face au dollar, et donc à terme de n'être plus forcé de cautionner le jeu des USA, et leur stratégie de financement du déficit par le reste du monde. [...]
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