Depuis le milieu des années des années quatre-vingt-dix, on assiste, en France comme dans la plupart des pays développés à une vague de concentrations à l'échelle européenne et mondiale sans précédent. La plupart des secteurs sont concernés, tant dans l'industrie que dans les services.
Déjà, les restructurations des années soixante-dix et quatre-vingt avaient donné lieu à une première série de concentrations sur fond de crise de l'énergie et de menaces sur les approvisionnements en matières premières. La concentration des entreprises est dans la logique même de l'évolution d'un secteur d'activités naissant : ainsi le secteur automobile, fait d'une multitude de petites entreprises au début du vingtième siècle est devenu très concentré. Le secteur des nouvelles technologies après l'éclatement de la bulle spéculative en 2000 Internet suit la même évolution.
Les concentrations d'entreprises participent de l'intégration économique mondiale et alimentent donc la mondialisation. Il s'agit d'abord d'un processus finalisé de regroupement d'entreprises visant à coordonner leurs activités respectives et qui s'accomplit selon des modalités de croissance externe mais aussi d'alliances dans des domaines précis. En effet, d'après une ordonnance de 1986 relative à la liberté des prix et de la concurrence, la concentration prend en compte non seulement le transfert de propriété ou de jouissance sur tout ou partie des biens d'une entreprise, mais également tout acte visant à exercer une influence déterminante sur une autre entreprise ; en ce sens, les opérations d'alliance contractuelle (sous-traitance, Groupement d'Intérêt Economique, « joint ventures » et autres accords de partenariats) relèvent ainsi de la concentration.
[...] C'est un processus de décision, délibéré et anticipatif, par lequel une entreprise tente de maîtriser son environnement et d'assurer son avenir à long terme. Il s'occupe des grands choix de l'entrepreneur face à l'évolution de l'environnement et compte tenu des ressources dont il dispose. Il s'occupe, par exemple, de la composition du portefeuille d'activités de l'entreprise, de l'élaboration de la structure d'organisation, du développement de compétences distinctes, du choix des vecteurs de croissance, de l'établissement des politiques concurrentielles A Au niveau de l'organisation et de ses relations avec l'environnement 1. [...]
[...] La concentration devient alors un défi managérial à tous les niveaux de l'organisation (problématique). La concentration est, avant tout, une stratégie de développement dont l'enjeu est la dynamisation des avantages compétitifs multiples et dont la croissance externe est potentiellement porteuse. Le succès d'un regroupement est donc lié à la pertinence même des choix stratégiques, tant dans leur contenu que dans les modalités des opérations. Mais il implique aussi la capacité de la nouvelle entité à coordonner la mise en oeuvre stratégique à tous les niveaux de management (plan). [...]
[...] Le résultat en est qu'un nombre réduit d'acteurs de plus en plus puissants règne sur l'économie mondiale ; cette cartellisation fait que les décisions des grands groupes peuvent avoir une réelle portée macro-économique. Au- delà d'un certain degré de concentration, les pouvoirs publics doivent donc arbitrer entre l'efficacité productive et l'intérêt pour les consommateurs pour une meilleure performance économique et sociale. Bibliographie - M.Gervais, La stratégie de l'entreprise, Ed. Economica 2003 - G.Jonhson, K.Scholes et F.Fréry, Stratégique, Ed. Pearson 2005 - A.Desreumaux, X.Lecocq et V.Warnier, Stratégie, Ed. [...]
[...] Enfin, l'aspect stratégique des alliances tient aussi à ce que la probabilité de mesures protectionnistes diminue avec ce genre d'accords transnationaux car il devient parfois impossible d'identifier l'origine nationale exacte des activités - Les politiques d'impartition : optimiser les actifs à tout prix. L'impartition relève du partenariat interentreprises. Elle consiste à faire appel à des partenaires qualifiés de manière à optimiser l'utilisation des actifs pour une meilleure création de valeur16par un recentrage éventuel sur les métiers de base. Elle concerne les contrats de fournitures spéciales, la sous-traitance, la cotraitance, les contrats de concessions, de licences et de franchise. [...]
[...] Ces opérations sont autant d'alternatives possibles à la concentration proprement dite, mais elles ne sont souvent, en fait, que la première étape d'une collaboration dont le terme ultime est le regroupement. Le terme concentration recouvre ainsi à la fois le processus dont l'objectif est la constitution de nouvelles entités dotées d'une capacité accrue pour affronter la concurrence et le résultat de ce processus tel qu'il apparaît sur les marchés par la constitution de groupes à l'échelle des principaux pôles économiques mondiaux. [...]
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