À l'heure actuelle, la réussite des politiques de l'emploi est un enjeu majeur pour la pérennité des différents pays de la planète. En effet, garantir un emploi à chacun de ses citoyens est devenu une nécessité à la fois pour le développement personnel mais aussi pour celui des sociétés en général. Avant les deux chocs pétroliers des années 70, le plein-emploi était la norme et il était donc rare qu'une personne puisse connaître un chômage de longue durée. Toutefois, le début des années 80 a renversé la tendance et la garantie de l'emploi, l'exercice du travail contre une rémunération, est devenue un enjeu politique majeur qui ne tend pas à s'estomper : que l'on parle de Sarkozy, Obama, Merkel, Medvedev ou Hatoyama, tous ont donné à l'emploi une importance majeure dans leurs campagnes présidentielles des dernières années (...)
[...] Ainsi, il n'est pas étonnant que le nombre de chômeurs en France ait baissé de 40% sur la période 1997-2002 alors que les emplois à durée limitée augmentaient dans les mêmes proportions. La flexibilité quantitative, comme le démontrent les chiffres, a donc permis de diminuer le chômage, favoriser l'emploi, améliorer la conjoncture. Au-delà des mesures en faveur d'une plus grande flexibilité en matière d'emploi pouvons-nous trouver une flexibilité fonctionnelle. Également préconisée par les libéraux, elle recommande d'élargir le champ de compétences des travailleurs, de développer leur polyvalence, d'étendre leur savoir-faire. C'est la théorie du capital humain : le parallèle avec l'emploi se faisant immédiatement. [...]
[...] Dans ces cas précis et loin d'être marginaux, la résolution du chômage ne s'avère être qu'un leurre : il faut se poser la question de la qualité des emplois exercés. En effet, peut-on dire que le chômage est résolu lorsque 30% de la population connaissent la précarité de l'emploi suite aux mesures de flexibilité ? Une personne ne sort-elle réellement pas du chômage lorsque son train de vie redevient à nouveau décent et qu'elle n'est littéralement plus en situation de survie ? [...]
[...] À cet égard, Keynes montre le bien-fondé de l'intervention de l'État dans l'économie et les faiblesses inhérentes aux politiques libérales du laisser-faire, l'OCDE elle-même gageant que le manque de flexibilité n'avait pas une relation essentielle dans le niveau d'emploi des pays développés. Par conséquent, les mesures de flexibilité ne tendent pas forcément à favoriser l'emploi : pire, même, elles le précarisent. Un compromis s'avère dès lors nécessaire, qui puise prendre en compte la dimension éthique du problème de l'emploi tout en garantissant la stabilité dans l'entreprise Conclusion De toute évidence, le problème du chômage se révèle être l'un des plus complexes qui soit. [...]
[...] Dans quelles mesures la flexibilité du travail favorise-t-elle l'emploi ? En premier lieu, nous verrons en quoi son application a permis de favoriser l'emploi, puis nous expliquerons ensuite pourquoi son effet a aussi aggravé le marché du travail sans résorber le chômage : les limites de cette politique. La flexibilité du travail permet de favoriser l'emploi Les mesures de flexibilité de l'emploi sont particulièrement préconisées depuis les années 1980 avec l'arrivée au pouvoir de Reagan et Thatcher. Ces mesures voient le marché du travail identique aux autres, pourvu de capacités autorégulatrices : si l'offre de travail est supérieure à la demande, les salaires diminuent, et inversement, jusqu'à atteindre un point d'équilibre. [...]
[...] Dès lors, le lien avec l'emploi s'éclaire : ce cadre de travail défavorable nuit à la productivité générale ainsi qu'à la qualité du travail, se répercutant immanquablement sur la croissance qui diminue. Par lien de cause à effet, une récession va détruire des emplois, comme cela s'est vu à chaque crise financière. Par conséquent, les mesures de flexibilité peuvent nuire à l'emploi en plus de le précariser. En parallèle au problème éthique et de productivité pouvons-nous trouver un problème économique : en cas de chômage important, donc d'offre supérieure à la demande, les salaires tendent à diminuer. Mais n'y a-t-il pas un seuil au-dessous duquel les chômeurs refuseront de travailler ? [...]
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