René Raymond présente dans son ouvrage « Les droites en France » la naissance des trois droites qui ont jalonné le XIXème siècle et qui se perpétuent encore aujourd'hui.
La droite bonapartiste :
Il s'agit d'un courant d'idées sacralisant l'homme fort faisant appel au peuple sans intermédiaire ; il faut une connexion directe avec les concitoyens. Après Bonaparte, Louis Napoléon prend le pouvoir en 1851 par un coup d'État de l'intérieur (ceux qui prennent le pouvoir sont souvent déjà au pouvoir) ; l'objectif était de renverser la République à Austerlitz le 2 décembre. Ce coup d'État aura eu pour conséquence de rendre minoritaire la droite bonapartiste. Seuls quelques départements dont fera partie les Alpes de Haute Provence vont se rebeller. Toutefois, ce courant de pensée va connaître un regain de 1862 à 1870 avec le Second Empire. Ce courant perdurera jusqu'à la fin du XIXème siècle, période à laquelle la relève idéologique sera assurée par le nationalisme. La droite bonapartiste existe encore aujourd'hui : De Gaulle puis le RPR ont été les représentants de ce courant.
La droite légitimiste :
On dit souvent que les français sont légitimistes, c'est-à-dire qu'ils votent toujours pour les mêmes, ceux qui sont déjà aux manettes du pouvoir. Les royalistes sont pour la branche légitime, les Bourbons, qui reviennent au pouvoir en 1815 par l'intermédiaire de Louis XVIII, frère de Louis XVI, qui sera remplacé par la suite par Charles X. Ce courant croit en un certain nombre de valeurs comme le devoir, la religion catholique et la hiérarchie naturelle. Cette droite se retrouvera représentée après le second empire par Mac Mahon porté au pouvoir dans l'attente de l'héritier légitime, le Comte de Chambord. L'histoire du drapeau fera capoté les projets des légitimistes. L'ensemble de ces forces va se retirer progressivement de la vie politique en se cantonnant en province ; actuellement, on voit cette branche perdurer dans l'actuelle Front National, même s'il n'est pas son courant essentiel.
La droite orléaniste :
En 1830, la révolution renverse Charles X remplacé sur le trône par Louis Philippe, roi des français et non plus roi de France. De la famille d'Orléans, Louis Philippe est arrive au pouvoir grâce à une coalition bourgeoise et royaliste. Les orléanistes vont s'allier aux républicains pour empêcher définitivement le retour du Comte de Chambord. Cette droite est moins claire que les précédentes car le dosage consistant à concilier révolution, monarchie et république est beaucoup plus difficile à réaliser : c'est la recherche de l'équilibre au milieu, sans vague, tout en cherchant à récupérer l'héritage Napoléonien. Une fois au pouvoir, il y a instauration du suffrage censitaire ou bien basé sur les capacité (les diplômes). On voit ici arriver la bourgeoisie caractérisée par des forces vives, des ressources suffisantes et un niveau d'instruction correcte. Il s'agit d'une droite de notables qui perdure encore aujourd'hui au travers des médecins, les avocats, les pharmaciens, etc. René Raymond nous montre dans son ouvrage à quel point cette droite est encore vivace de nos jours, notamment au travers de Giscard d' Estaing et plus généralement des centristes.
[...] L'homme est fait pour le bonheur, il faut trouver la loi qui donnera un sens au monde et vis-à-vis de laquelle toute société doit être organisée de façon à s'harmoniser avec le monde. Cette loi c'est la loi de l'attraction universelle. Pour lui, cette harmonie provient de la passion, passion qui a été refreinée dans la société en conséquences de quoi découle l'absence d'harmonie. Selon Fourier, tout peut servir : l'amour du désordre tout comme la gourmandise qui pour lui révèle le côté naturelle de l'homme et la prévision qu'en a fait la nature. [...]
[...] Pour comprendre cette pensée, il faut la resituer dans le concept d'avancée vers l'âge d'or. Saint-Simon veut un nouveau christianisme, une sorte de nouvelle religion qui concilie l'autorité temporelle des industrielles et l'autorité spirituelle des savants. Il ne faut pas que le temporel soit confié aux savants faute de quoi le corps scientifique va se corrompre et s'approprier les vices du clergé, ce qui le ferait devenir métaphysicien, astucieux et despote. Concernant l'âge d'or, nos pères ne l'ont pas vu, nos enfants y arriveront, c'est à nous de frayer la voie Saint-Simon a créé une sorte d'école dont un seul établissement verra le jour. [...]
[...] De nos jours, le G8, qui comme tout le monde sait regroupe les 8 pays les plus industrialisés, opère un retour au Saint Empire Romano-Germanique caractérisé par la dualité temporelle / spirituelle : le monde économique s'impose au monde terrestre ! I. Benjamin Constant ou le libéralisme d'opposition Benjamin Constant (1776-1836), s'il n'a pas inventer le mot libéralisme, il en est le théoricien dans sa forme la plus pure. S'il n'a pas dit ce qu'il pensait, il a toujours su ce qu'il voulait malgré des positions politiques souvent très variables (ses détracteurs l'ont parfois qualifié de Benjamin l'Inconstant). Sa clarté fait toutefois de lui un maître parmi les écrivains politiques. [...]
[...] Ce que veulent dire les traditionalistes, c'est qu'il y a un sens aux choses et qu'on ne peut faire n'importe quoi. L'association : Il y a là une opposition entre les traditionalistes et les libéraux qui sont plutôt pour l'individualisme. La famille, le régionalisme, etc. sont des thèmes centraux. Le corporatisme est dans cet esprit la manifestation professionnelle de ces valeurs. L'ordre des avocats a été créé sous Vichy. La morale : Si les libéraux parlent facilement de vertu et d'éducation, les traditionalistes se méfient de l'éducation et en appellent plutôt à des valeurs et des héros provenant d'élites. [...]
[...] Il faut rejeter la démocratie car elle est la manifestation du despotisme populaire. Face à cela, il reste le régime souverain régit par la constitution ; pour lui, ce régime est essentiellement monarchique où la monarchie a deux caractéristiques essentielles qu'il perçoit comme des garanties : la tradition et le pouvoir neutre. Concernant ce dernier point, seule la monarchie permet un pouvoir neutre dans la mesure où le roi est un être à part ne pouvant être mélangé à la masse populaire à l'instar de la monarchie anglaise. [...]
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