La décennie 1990 a été caractérisée par de forts écarts de croissance entre les Etats-Unis qui ont connu 10 années d'une prospérité inégalée, et le reste du monde, en particulier les économies européennes et japonaise, dont la croissance n'a été que très modérée au cours de la même période.
L'argument le plus souvent avancé pour expliquer ce différentiel de croissance est que l'effort d'investissement dans le secteur clé des nouvelles technologies (NT) a été beaucoup plus massif aux Etats-Unis qu'ailleurs pendant les années 1990.
Pour évaluer la validité de cet argument, il est nécessaire de chercher à évaluer l'impact réel des NT sur la croissance: ces NT n'apportent-elles qu'une simple contribution à la croissance ou sont-elles le moteur essentiel de celle-ci, susceptible d'expliquer des écarts de croissance durables?
[...] Les faits: la contribution des investissements massifs dans les NT à la croissance américaine - Depuis 1991, les Etats-Unis ont connu une croissance relativement forte et surtout particulièrement durable, dans un contexte d'inflation maîtrisée. Au cours des toutes dernières années, cette performance d'ensemble est apparue encore plus remarquable: depuis 1996, le PIB a progressé à un rythme annuel supérieur à 4%. - Or cette performance s'est doublé d'un essor sans précédent des NT: les dépenses des entreprises en matériel informatique ont été multiplié par 16 en 9 ans. [...]
[...] L'effort d'investissement dans les nouvelles technologies explique-t-il les écarts de croissance? Introduction - La décennie 1990 a été caractérisée par de forts écarts de croissance entre les Etats-Unis qui ont connu 10 années d'une prospérité inégalée, et le reste du monde, en particulier les économies européenne et japonaise, dont la croissance n'a été que très modérée au cours de la même période. L'argument le plus souvent avancé pour expliquer ce différentiel de croissance est que l'effort d'investissement dans le secteur clé des nouvelles technologies a été beaucoup plus massif aux Etats-Unis qu'ailleurs pendant les années 1990. [...]
[...] - Par quels mécanismes les NT assurent-elles des gains de productivité globale des facteurs? On peut en citer plusieurs : réduction des coûts de production, des coûts de transaction et de traitement de l'information, amélioration de l'organisation du travail, économies d'échelle, externalités de réseau . B. Au contraire, la croissance plus faible du reste du monde semble liée à des investissements plus faibles dans les NT A la lumière des enseignements de la croissance exceptionnelle qu'ont connue les Etats-Unis dans la dernière décennie, on peut s'efforcer d'expliquer la faiblesse de la croissance européenne, et française en particulier, par un effort d'investissement dans les NT moindre. [...]
[...] Or, à quantité de travail inchangée, l'accroissement du stock de capital (K1 > K0) permet de produire davantage d'output Y1 Par conséquent, une accélération du taux d'accumulation du capital a provoqué mécaniquement une accélération de la productivité du travail aux Etats-Unis / L'accroissement de la "productivité globale des facteurs" (ou progrès technique) - En réalité, c'est l'effet des investissements en NT sur l'accélération durable du progrès technique qui doit retenir l'attention. L'augmentation du progrès technique, autrement appelé "productivité globale des facteurs" est définie comme l'accroissement du produit intérieur qui n'est pas dû à l'accroissement des quantités de facteurs de production. La conclusion de modèles de croissance tel que celui élaboré par Robert SOLOW est que c'est ce taux de croissance du progrès technique qui détermine à long terme le taux de croissance de l'économie. [...]
[...] Conclusion - Au terme de cette analyse, on peut considérer que l'effort d'investissement des USA dans les NT ne constitue qu'un des différents facteurs susceptible d'expliquer l'écart de croissance entre USA et reste du monde au cours des 90's. Ces investissements, qui ont été particulièrement importants pendant la période 1995-1998, ont été d'autant plus efficaces: - que ces investissement ont succédé aux réformes structurelles de la première moitié des années 90 - et que ces investissements ont été relayés par l'euphorie de la consommation dans les dernières années 90. [...]
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