Les effets du progrès technique sur la croissance économique - effets vertueux, effets pervers

Résumé du document

Le progrès technique, ou progrès technologique, représente l'amélioration de la technologie, y compris organisationnelle, qui est utilisée dans un processus de fabrication. La croissance économique désigne l'augmentation des biens et services produits dans une économie sur une période donnée.
Des années 80 à nos jours, le ralentissement du progrès technique a coïncidé avec un ralentissement de la croissance.
Ainsi, nous pouvons nous demander quels effets a le progrès technique sur la croissance économique.

Le progrès technique a, de tout temps, permis une amélioration des conditions de vie. Par exemple, l'espérance de vie est passée, dans les pays en développement, de 30 ans en 1900 à 65 ans en 1998. Aussi, d'après le programme des Nations Unies pour le développement, la pauvreté a plus diminué au cours du dernier demi-siècle que dans les cinq cents ans qui ont précédé.

Extraits

[...] Le progrès technique implique la création de nouveaux produits permettant de mieux répondre au besoin des ménages. Ainsi, il arrive que la création de nouveaux produits conduise les ménages à adapter leur consommation. Pour aborder ce sujet, l'exemple le plus évident est celui des Trente Glorieuses, de sa société de consommation et de sa course à l'équipement : les innovations successives qui caractérisent cette période ont littéralement transformé les modes de consommation des ménages. L'augmentation de la consommation qui accompagne l'innovation favorise la croissance économique de la zone touchée par ces progrès techniques. [...]

[...] Aussi, les innovations technologiques, à travers l'informatisation, la robotisation, peuvent mettre en danger certains emplois. Ainsi, nous pouvons affirmer que le progrès technique peut être dangereux et mettre une économie en péril, mais comme l'a expliqué Schumpeter, cette phase de crise est un mal nécessaire qui aboutit à une période de prospérité économique. Le danger absolu de cette crise semble aujourd'hui être l'épuisement de ressources naturelles non renouvelables. Comment l'économie va-t-elle faire face à l'épuisement de ses principales ressources énergétiques ? [...]

[...] Des thèses proches ont été développées par Alfred Sauvy en 1980, dans La Machine et le Chômage Par exemple, le continent africain qui est le moins touché par le progrès technique connaît des taux de chômage très élevés. Certains économistes considèrent que l'automatisation et l'informatisation entraîneront la disparition du travail. Cependant, cette thèse semble contredite par les évolutions du chômage depuis les années 1990. B. Des effets sur le rendement Les innovations techniques et de procédé conduisent à une augmentation de la productivité. [...]

[...] Le progrès technique peut avoir des effets récessifs L'analyse de Joseph Schumpeter. Dans l'analyse de Schumpeter, le progrès technique donc l'innovation va être à la fois un facteur de croissance économique, mais aussi un facteur de crise. L'innovation va créer une période complexe, marquée par des cycles : - la destruction d'anciennes entreprises, éliminées, car leurs produits ou leurs procédés sont devenus obsolètes. - la création de nouvelles entreprises qui bénéficient du monopole temporaire. La destruction créatrice va se traduire par une phase de ralentissement économique important, mais aussi faire place à une phase de prospérité. [...]

[...] Mais le progrès technique peut également avoir des effets pervers sur la croissance A. Des effets sur l'environnement qui peuvent pénaliser la croissance Les effets du progrès technique sur le niveau de pollution. Le progrès technique a permis le développement de moyens de production et de déplacements très polluants (véhicules à moteur, aéropropulsion Ainsi, la surémission de gaz à effet de serre conduit au réchauffement climatique, ce qui peut avoir des effets désastreux sur l'économie. La qualité de l'air, dégradée, peut favoriser certaines maladies et diminuer le confort proposé à la population, nuisant ainsi à son moral et donc à sa productivité. [...]