De Smith à Ohno, en passant par Taylor et Ford, l'organisation du travail s'est trouvée bouleversée par des transformations qui ont non seulement changé la façon de produire, mais aussi les moeurs et les façons de penser. En effet, l'organisation du travail, mise en place par Adam Smith en 1878, est la façon dont les entreprises gèrent leur production de biens (ou de services) par le biais, par exemple, de la gestion de la main d'oeuvre ou de l'investissement. Cette organisation du travail a pour but d'augmenter le stock de production et influe donc sur la croissance économique, c'est-à-dire sur l'augmentation à long terme de la production d'un pays, calculée sur le produit intérieur brut (PIB). Dans ce cas, on peut se demander quelles conséquences ont eu les transformations de l'organisation du travail sur la croissance économique dans les pays industrialisés à économie de marché (PDEM). On observe que l'organisation du travail à non seulement des effets conjoncturels, mais aussi des effets structurels sur la croissance économique.
En 1878, Adam Smith crée l'organisation du travail. Pour lui, le travail doit être divisé entre les travailleurs : c'est la parcellisation des tâches. Le travail ainsi divisé permet de nombreux avantages pour l'entreprise. En effet, en n'exécutant qu'une seule tâche, le travailleur gagne un temps considérable; de plus, il acquiert une habileté supérieure grâce à sa spécialisation. Enfin, cela permet une standardisation des pièces qui incite davantage à investir dans des machines; mais aussi une baisse des salaires. Taylor reprend les principes de Smith et met en place une organisation du travail qu'il qualifie de «scientifique» : c'est l'OST (Organisation Scientifique du Travail). Elle est basée sur l'étude scientifique de gestes, de temps... Ainsi, en supprimant les temps morts et en accélérant le rythme de travail, par exemple, on obtient le meilleur moyen d'acquérir une plus grande production en diminuant les coûts : c'est le «one best way». (...)
[...] Les gains de productivité sont donc importants et la croissance économique est fortement stimulée. Malgré tout, les conditions de travail pour les ouvriers deviennent très dures, en partie à cause de la cadence effrénée qui leur est imposée mais aussi par faute de monotonie dans la répétition des tâches. L'OST se voit donc remise en cause à long terme. En effet, sur le long terme, l'OST ne semble pas si efficace que cela. À cause du rythme de travail trop élevé et des tâches trop répétitives, les salariés font preuve d'absentéisme et de «turn over», la rotation des postes, pour arriver, enfin, à une crise sociale dans les années 1960-1970, menée par les travailleurs qui revendiquent des conditions de travail plus vivables. [...]
[...] Effectivement, le travail à la chaîne est très présent et la double division du travail l'est tout autant. Cependant, en raison de la concurrence, de la compétitivité et des besoins nouveaux, la standardisation des pièces n'est plus au goût du jour car elle ne permet pas d'innover (ce qui est maintenant la priorité). L'objectif du Taylorisme, qui est d'accroitre le volume de production et les gains de productivité, est donc partiellement atteint car ceux-ci connaissent une croissance peu élevée depuis les crises. [...]
[...] En conclusion, on a put observer que l'organisation du travail a évolué avec le temps et qu'elle a eu des effets tant conjoncturels que structurels sur la croissance économique. En effet, à court terme, le Taylorisme puis le Fordisme ont permis de réaliser des gains de productivité entrainant une consommation et une production de masse, ce qui s'est traduit par une augmentation de la croissance économique. Cependant, à long terme, les conditions difficiles des travailleurs ont entrainé une crise de l'organisation du travail et une diminution de la production, ainsi qu'un ralentissement de la croissance économique. [...]
[...] Taylor reprend les principes de Smith et met en place une organisation du travail qu'il qualifie de «scientifique» : c'est l'OST (Organisation Scientifique du Travail). Elle est basée sur l'étude scientifique de gestes, de temps . Ainsi, en supprimant les temps morts et en accélérant le rythme de travail, par exemple, on obtient le meilleur moyen d'acquérir une plus grande production en diminuant les coûts : c'est le «one best way». L''OST repose également sur une double division du travail. [...]
[...] Il développe ainsi ce modèle en y ajoutant le travail à la chaîne grâce au convoyeur mécanique. Ce ne sont plus les travailleurs qui se déplacent mais les objets : c'est le «travail posté». Cette innovation a permis un gain de temps encore plus important et a contribué à mettre en place le «salaire aux pièces». De plus, afin d'éviter le départ de ses ouvriers rebutés par les conditions de travail de plus en plus difficiles et pour leur permettre d'acheter son produit, la Ford T (un modèle unique), Ford instaure le «five dollars day». [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture