Dans l'opinion publique, le développement des NPI, pays à bas salaires, est une cause de chômage et de hausse des inégalités.
Les économistes ont partagé ce sujet entre 2 options :
- Option optimiste : ces profits tirent profit de leurs avantages comparatifs, ce qui est profitable si les pays de vieille industrie adaptent leur spécialisation. Le problème est l'ajustement et l'accompagnement par des politiques sociales pour l'indemnisation des victimes du libre-échange.
- Option plus pessimiste voyant surtout les risques pour les travailleurs les moins qualifiés.
[...] On croyait la courbe de Kuznets vérifiée mais à partir des années 80, hausse des inégalités dans les pays riches.
Cf Piketty, L'économie des inégalités
En France, l'écart inter-décile est de 3.2 mais le salaire moyen des 10% les mieux payés sur le salaire moyen des 10% les moins bien payés est de 4.9.
Il y a une hausse des écarts inter-déciles pour les salaires aux Etats-Unis (3.2 en 1970, 4.5 en 1990) et au Royaume-Uni (2.5 à 3.3) mais les inégalités n'ont augmenté que dans ces deux pays.
La France a pu éviter cette hausse grâce à une politique de revenus de transferts et le fait que de nouveaux types d'inégalités se développent face à l'emploi et non les salaires.
Les pays choisissent entre un chômage fort mais un statut du salariat protégé, le travail est rigide, comme c'est le cas en France notamment, et un modèle plus anglo-saxon où le travail est peu-protégé, les emplois sont précaires et on parle parfois de travailleurs pauvres. Le plein-emploi est possible mais l'emploi est plus sensible à la conjoncture.
Ce modèle est prôné par Baumol en 1967 qui constate les écarts de productivité entre l'industrie et les services, ce qui justifierait selon lui plusieurs marchés du travail.
Ainsi les travailleurs qualifiés sont protégés, ont des hauts salaires alors que les peu qualifiés sont précaires (...)
[...] Wood en 1994 établit une forte corrélation entre la baisse de la part des emplois dans le secteur industriel et la hausse des importations venant des PED. Il évalue à 20% la baisse de la demande d'emplois peu qualifiés en Europe sur les deux dernières décennies. Mais il y a tout de même une limite : la part des importations non substituables est assez faible. B. La concurrence avec les pays émergents est déloyale. On ne peut pas déduire du fait que les balances soient équilibrées que la mondialisation a un effet neutre sur l'emploi car pour la même somme, le contenu en emploi est différent entre une importation et une exportation. [...]
[...] Vimont, Concurrence internationale et balance en emplois. Il estime le nombre d'emplois créés en 1995 grâce aux exportations en France à 3.3 millions contre 3.2 millions détruits par les importations. Le solde du commerce extérieur est donc positif en matière d'emploi en 1995. Cependant cela dépend des régions et des secteurs : la France est passée d'une perte à un gain d'emplois avec l'Asie du Sud-est autour de 1990. Mais la Chine est une exception car la France exporte peu vers la Chine. [...]
[...] Le plein-emploi est possible mais l'emploi est plus sensible à la conjoncture. Ce modèle est prôné par Baumol en 1967 qui constate les écarts de productivité entre l'industrie et les services, ce qui justifierait selon lui plusieurs marchés du travail. Ainsi les travailleurs qualifiés sont protégés, ont des hauts salaires alors que les peu qualifiés sont précaires. Les travailleurs peu qualifiés sont plus susceptibles d'être remplacés par des machines, ou d'être victimes des délocalisations dans l'industrie. Cependant les inégalités sont surtout présentes dans les services, or ils sont peu délocalisables. II. [...]
[...] La mondialisation est-elle responsable du chômage et des inégalités dans les pays développées ? Dans l'opinion publique, le développement des NPI, pays à bas salaires, est une cause de chômage et de hausse des inégalités. Les économistes ont partagé ce sujet entre 2 options : - Option optimiste : ces profits tirent profit de leurs avantages comparatifs, ce qui est profitable si les pays de vieille industrie adaptent leur spécialisation. Le problème est l'ajustement et l'accompagnement par des politiques sociales pour l'indemnisation des victimes du libre- échange. [...]
[...] - Les importations augmentent le pouvoir d'achat dans les pays du Sud, ils achètent donc plus de biens d'équipements. - Les importations évincent une partie de notre production nationale C. Les vraies causes du chômage et de la hausse des inégalités sont ailleurs : l'explication vient plutôt de facteurs internes aux pays comme les inégalités internes, renforcés par le désengagement de l'Etat. Krugman, La mondialisation n'est pas coupable les vraies causes du chômage et de la hausse des inégalités est interne : la baisse des rémunérations des peu qualifiés aux Etats-Unis vient d'une tendance structurelle de l'économie américaine à avoir une demande de main d'œuvre peu qualifiée de moins en moins forte. [...]
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