La mondialisation est un processus caractérisé par la diffusion massive et accélérée de marchandises, de capitaux, d'infirmations, d'infrastructures, d'individus à l'échelle planétaire ; ce phénomène est au coeur du capitalisme depuis son avènement, au XVIe siècle.
Ainsi, la « première mondialisation » prend son essor au début du 20e siècle, mais est brutalement stoppée par la Première guerre mondiale et la crise des années 1930 ; cependant, elle connaît un nouveau souffle en 1945, pour s'accélérer au tournant des années 1970-1980... La mondialisation se traduit, de fait, par une internationalisation des échanges ; les économies sont de plus en plus dépendantes les unes des autres, via les échanges, justement (importations et exportations) (...)
[...] Or, une spirale déflationniste risque de s'instaurer ! En outre, la recherche constante de gains de productivité aboutit à la dévalorisation du facteur travail et pose le problème de l'(in)adéquation entre les emplois créés et les emplois détruits (aux niveaux professionnel et géographique). La flexibilité est quant à elle présentée comme un impératif : l'entreprise doit absolument être réactive, dans un environnement de plus en plus incertain De fait, elle peut recourir à différentes formes de flexibilité, plus ou moins préjudiciables à l'emploi : flexibilité quantitative externe (emplois précaires, CDD, d'où une précarisation de l'emploi et un chômage récurrent), flexibilité quantitative interne (modulation du temps de travail, sans destruction d'emploi), flexibilité des rémunérations, sous-traitance ou encore flexibilité fonctionnelle : celle-ci exige cependant d'importantes capacités d'adaptation, un mode souple de gestion et une augmentation des qualifications, ce qui nuit aux travailleurs peu qualifiés mais profite aux plus qualifiés. [...]
[...] De fait, dans le Nord, l'emploi dans certains secteurs est donc dopé (biens d'équipement par exemple). De plus, la compétitivité hors-prix se développe : en effet, la qualité semble souvent primer : on assiste ainsi à une différenciation, une diversification des produits, ce qui stimule la demande ; l'emploi semble en bénéficier (ce qui n'est pas forcement le cas, loin s'en faut, avec la compétitivité-prix) On pourrait finalement dresser un bilan des effets de l'internationalisation des échanges sur l'emploi. Les consommateurs gagnent, certes, à acheter de produits (importés) moins chers Mais l'inconvénient réside dans la perte d'emplois qui y est associée. [...]
[...] * CONCLUSION : Au terme de notre étude, force est de constater que les effets des échanges internationaux sur l'emploi dans nos pays industrialisés s'avèrent mitigés. Quoi qu'il en soit, il faut se garder de tout jugement simplificateur quant à ce phénomène et veiller à ne pas tomber dans une vision quelque peu manichéenne : certes, la mondialisation des échanges pèse sur l'emploi- exigence de compétitivité oblige), mais son impact n'est pas forcément toujours négatif, loin faut. A travers l'exemple de l'emploi, se réalise ainsi combien la mondialisation est un processus foncièrement ambigu : panacée pour les uns, plaie pour les autres Cependant, elle semble aujourd'hui inéluctable (aucun projet global réaliste, satisfaisant et viable n'offre une alternative à la mondialisation à l'heure actuelle) ou du moins est présentée comme telle (par les technocrates ou les libéraux en particulier). [...]
[...] Quoiqu'il en soit, il semble que la dynamique de recrutement et la possibilité de licenciement soit indissolublement liées dans une économie en perpétuelle évolution, c'est la destruction créatrice de Schumpeter, a fortiori dans un contexte d'internationalisation croissante des échanges Cependant, ce phénomène n'a-t-il que des effets négatifs ? C'est ce que nous allons essayer de voir. * Si la mondialisation a certes des effets regrettables sur l'emploi, il convient cependant de nuancer ce constat, en particulier en ce qui concerne la destruction d'emplois. En effet, son impact s'avère fort différencié selon les secteurs et les CSP. [...]
[...] En outre, grâce à l'internationalisation, l'entreprise peut réaliser des économies d'échelles, d'où un gain de parts de marché (grâce aux gains de productivité et à la basse du prix de revient engendré), une hausse de la production et éventuellement, de l'emploi. La thèse de déversement d'Alfred Sauvy est éclairante : les gains de productivité dégagés permettent de baisser les prix de vente et donc la hausse du pouvoir d'achat, qui peut s'orienter vers des produits d'autres branches et ainsi stimuler l'emploi. [...]
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