Les accords d'intégration économique ou régionale ne cessent de se manifester dans le contexte économique actuel marqué par une ouverture à l'international de plus en plus poussée.
Diverses nations essaient de se rapprocher davantage de leurs voisins, de leurs partenaires commerciaux… afin de conclure ensemble des accords d'intégrations intitulés également accords préférentiels de commerce. Les objectifs sont toujours ambitieux et chaque nation espère générer les profits escomptés de tels accords en termes de croissance économique, d'emploi, d'investissements… Les vertus des théories du commerce international sont dans les esprits de maints économistes, dirigeants et décideurs.
Un bref aperçu sur un vaste échantillon des accords conclus nous indique que ces derniers ne se limitent pas aux pays développés. En effet, de nombreux pays en développement engageant des processus de libéralisation de leurs économies et s'orientant envers l'économie de marché, manifestent leurs volontés de créer ou d'intégrer des accords préférentiels de commerce avec leurs partenaires.
Ainsi face à ce constat et à ces faits, diverses interrogations se posent, auxquelles ce travail essaie de donner des éléments de réponses.
Comment se manifestent les accords d'intégration économique et quels sont les objectifs visés ? Quels sont leurs effets ? Les accords conclus par les pays en développement aboutissent-ils aux rendements espérés ? Autrement dit les pays en développement intégrant ce genre d'accords voient-ils leurs bien-êtres s'améliorer en conséquence ?
En termes de réponses, il s'agit d'abord de reprendre et de présenter les concepts théoriques en la matière. Ensuite et afin de répondre aux questions ciblées sur les pays en développement, certains exemples d'accords sont brièvement abordés, puis l'accent est plus porté sur la Zone de libre-échange conclue entre la Tunisie et le Maroc.
[...] Plus en détails, le schéma de démantèlement figurant dans l'accord entré en vigueur en 1999 prévoit l'instauration de la zone de libre-échange comme suit : - L'exonération totale de tous les droits de douane et des taxes d'effet équivalent, des produits figurant sur deux listes distinctes (liste T1 contenant des produits marocains importés par la Tunisie ; et liste T2 contenant des produits tunisiens exportés à destination du Maroc). - L'application d'un droit unique de dans les deux pays à des produits figurant dans une liste commune intitulée MT. - Le démantèlement progressif des droits de douane et des taxes d'effet équivalent applicables à des produits figurant sur trois listes distinctes (listes T2 et T3 contenant des produits marocains importés par la Tunisie ; et liste M2 contenant des produits tunisiens importés par le Maroc). [...]
[...] L'objectif étant d'estimer la contribution de la zone de libre-échange instaurée, tout autant que d'évaluer le commerce sud-sud entre deux pays en développement réalisant les plus grandes parts de leurs échanges extérieurs avec l'Union européenne. En se référant aux statistiques tunisiennes et marocaines, il est important d'abord de noter qu'un biais régit ces dernières en termes de commerce extérieur mutuel. Ce biais est logique et il s'explique par la différence lors de la comptabilisation : les exportations sont généralement comptabilisées en leurs valeurs FOB, alors que les importations sont comptabilisées en leurs valeurs CIF par les douanes des deux pays. [...]
[...] Alors que les deux derniers piliers invoquent le renforcement de la coopération dans les domaines cités, le pilier économique constitue le pivot du processus et stipule notamment l'établissement d'une zone de libre-échange euro- méditerranéenne progressivement sur 12 ans, c'est-à-dire à l'horizon 2010. Les objectifs sont ambitieux et assez nombreux : contribuer à un meilleur développement des pays du sud de la Méditerranée, assurer davantage de débouchés aux produits des deux rives, garantir un contrôle plus efficace de la migration envers l'Europe Les liens entre l'UE et divers pays du sud de la Méditerranée étaient déjà forts ; des pays comme la Tunisie et le Maroc réalisent les trois quarts environ de leurs échanges extérieurs avec leur voisin du Nord. [...]
[...] Leur pouvoir de négociation, devenu plus important, leur permettrait de défendre le droit de douane qui maximise leur bien-être national. Cet argument est d'autant plus vrai que les pays intégrant l'union douanière sont individuellement de taille réduite. II-2-2 / La stimulation de la concurrence L'union douanière permet le renforcement de la concurrence entre les entreprises produisant des biens ou des services similaires, notamment lorsque ces dernières évoluaient initialement dans des structures monopolistiques ou oligopolistiques. Les efficiences conséquentes sont notables : rationalisation des méthodes de gestion, abaissement des coûts et des prix de revient, amélioration du service à la clientèle II-2-3 / La réalisation d'économies d'échelle Le marché plus vaste qu'offre une union douanière permet aux entreprises de cet espace de pouvoir jouir des économies d'échelle. [...]
[...] Ceci pourrait éclaircir davantage les idées et les orientations en termes d'objectifs fixés. Cependant, il est à signaler à ce niveau que seuls les effets des deux premières formes d'intégration (à savoir la zone de libre-échange et l'union douanière) relèvent essentiellement de considérations commerciales. L'analyse des effets des trois dernières formes appelle à un dépassement du cadre du commerce international du moment que les dispositions de ces formes s'étendent au- delà des flux commerciaux. II-1/ Les effets immédiats de l'Union douanière : création et détournement du commerce Récemment, maints économistes convergent vers la thèse selon laquelle une union douanière instaurée n'aboutit pas toujours à une amélioration du bien- être de chacun des pays membres. [...]
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