Origine du concept :
Au départ, ce sont les industriels de chez Boeing (30's) qui ont appelé ça learning by doing, sous forme de courbe d'apprentissage. C'est la relation entre la production cumulée d'un modèle d'avion, et le temps nécessaire à la production d'une unité (d'un avion).
En 68, le BCG systématise l'utilisation de ce concept à un grand nombre de produit. Il en induit une loi : « le coût unitaire d'un produit diminue d'un pourcentage constant de 20 à 30 %, chaque fois que double la production cumulée du produit ».
Le coût est exprimé en unité monétaire constante (déduction faite de l'inflation). Et ce concept d'apprentissage va être complexe, car il ne fait pas seulement appel à la notion de masse et de dimension, comme les économies d'échelle, mais il fait aussi appel à l'évolution dans le temps d'une avance acquise. Et c'est la répartition d'action, qui permet la plus grande vitesse d'action, et donc la diminution des coûts.
Cette relation entre le coût et le nombre d'unité produite, caractérise l'habileté croissante des producteurs, qui se traduit par une réduction des coûts au fur et à mesure de l'expérience.
[...] La pente traduit l'intensité de l'effet d'expérience, et donne le coefficient d'apprentissage. Plus la pente est importante et plus l'entreprise a intérêt à produire et vendre une grande quantité de produits, car l'effet d'expérience fait réduire les coûts. Mais cette pente de la droite dépend du type de produit. Elle est faible pour les produits traditionnels (pas ou peu d'expérience), et elle est forte pour les produits à haute technologie. Et n'est pas forcément la même pour toutes les entreprises d'une même branche (certaines auront un avantage compétitif . [...]
[...] Tout est lié et dépend du précédent. L'exploitation de cet effet d'expérience permet de poursuivre différentes stratégiques Section 2 - Les implications stratégiques de l'effet d'expérience * On va mettre en relation la stratégie de volume et l'expérience. Lorsque le coût peut être lié à l'expérience, alors les entreprises vont chercher à avoir l'expérience la plus forte possible pour bénéficier des coûts les plus bas. Elles vont donc rechercher un écart de coûts par rapport aux firmes rivales et devront donc descendre le plus vite possible le log de la courbe d'expérience, pour créer un avantage décisif. [...]
[...] * On va mettre en relation la stratégie de prix et l'expérience. a - 5 grands types de stratégies de prix Le dumping : on va accepter des pertes initiales pour imposer un prix de substitution : on aura un prix de lancement bas ( croissance élevée ( expérience. La domination : elle ne peut être suivie que par les firmes dominantes du secteur : baisser les prix parallèlement à la baisse des coûts. L'ombrelle : l'entreprise va maintenir le prix initial pendant un certain temps, pour augmenter ses marges. [...]
[...] Et c'est la répartition d'action, qui permet la plus grande vitesse d'action, et donc la diminution des coûts. Cette relation entre le coût et le nombre d'unités produites caractérise l'habileté croissante des producteurs, qui se traduit par une réduction des coûts au fur et à mesure de l'expérience. Cette relation se représente graphiquement : la courbe d'expérience relie en abscisse le volume cumulé de production (l'expérience) avec en ordonnée le nombre d'heures de main d'œuvre qui s'est transformé en un coût unitaire d'un bien total (fixe + variable). La courbe est décroissante. [...]
[...] Cet effet n'a pas un caractère infini. Il y a 2 restrictions : il se produit de façon limitée dans le temps + à partir d'un certain seuil (propre à chaque DAS), on s'est aperçu que les coûts des concurrents convergent, à des rythmes différents, vers un même niveau, ce qui fait que l'effet d'expérience n'est plus un avantage spécifique de coût. Les conditions restrictives d'utilisation de la courbe se combinent avec les difficultés sur la segmentation stratégique, qui entraîne un effet d'expérience. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture