Pour définir le taux d'intérêt, on peut, dans une première approche, estimer qu'il représente le taux auquel le capital est rémunéré.
[...] Cet effet sur l'investissement est lui-même l'objet de nombreux débats, certains l'ayant mis en doute en avançant que la différence entre le rendement de l'investissement et le taux d'intérêt réel est très forte, ou que les entreprises ne sont pas sensibles au taux d'intérêt dans les périodes où elles autofinancent largement leurs projets. I1 semble qu'aujourd'hui il y ait un consensus pour accepter l'idée d'un effet sensible mais assez lent à venir du taux d'intérêt réel sur l'investissement. L'effet est fort et rapide pour une composante particulière de l'investissement qui est l'investissement logement. [...]
[...] Les crédits les moins chers sont les crédits immobiliers à long terme parce que la banque peut prendre une sûreté réelle en hypothéquant le bien acheté. Les crédits les plus coûteux sont ceux ayant trait aux découverts bancaires et à certains crédits à la consommation, notamment les crédits renouvelables. Le taux de base bancaire s'applique à des crédits aux particuliers et à 15% des prêts aux entreprises, principalement les crédits de trésorerie et d'équipement. Mais comment la banque calcule-t-elle le taux d'intérêt ? [...]
[...] Aux frais de gestion près, il s'agissait d'une ressource bon marché. Mais les entreprises et les particuliers laissent de moins en moins d'argent "dormir sur leurs comptes-chèques", ils préfèrent les transférer sur des comptes qui rapportent des intérêts ( sicav, FCP, etc.). Près des deux tiers des ressources des banques sont aujourd'hui rémunérées. Pour le reste, elles se refinancent sur le marché monétaire. Au coût de ce financement, la banque doit ajouter ses frais de fonctionnement et de gestion pour déterminer son taux de base. [...]
[...] Certains postes (dépôts à vue) ont leur rémunération réglementée ; d'autres (crédits à l'habitat) font l'objet de taux d'intérêt beaucoup plus inertes que les taux de marché. L'horizon retenu importe également. A court terme, seuls les intérêts sur les titres de maturité courte ou à taux variable sont affectés par une modification des taux d'intérêt ; à long terme, après renouvellement du stock, l'ensemble des titres est affecté. Ceci implique que nous devons aussi détailler les bilans selon la maturité des postes, et entre les actifs à taux fixe et à taux variable ou révisable ( . [...]
[...] Les particuliers, eux aussi, intègrent les taux dans leurs décisions. On l'a vu au début des années 90 lorsque les épargnants se sont détournés des produits peu rémunérés comme les livrets d'épargne pour se porter sur des sicav monétaires au rendement, à l'époque plus élevé, et liquides. Dans le même temps, le tassement du marché immobilier résultait non seulement de l'exécrable climat économique, mais aussi et du niveau historiquement élevé des taux d'intérêt réels (c'est-à-dire inflation déduite). L'impact d'une hausse des taux d'intérêt : Les mécanismes d'action traditionnels de la politique monétaire Ces mécanismes sont basés largement sur les effets de substitution, c'est-à-dire l'effet des variations des prix relatifs sur les décisions des agents économiques. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture