Réponse à une question de synthèse (développement structuré) sur la réalité des menaces de reprise de l'inflation en France. L'inflation est-elle réellement menaçante aujourd'hui en France ? Document de 2000 mots environ.
[...] Le risque de la déflation . - Depuis le milieu de l'année 2000, la récession a touché chacun des trois pôles économiques mondiaux. Les pays d'Asie du Sud-Est sont les premiers à s'enliser dans la crise, le Japon connaît alors la déflation en 1999 ; les Etats-Unis connaissent à leur tour une récession qui s'est accélérée suite aux attentats du 11 septembre, alors que l'Europe (et l'Allemagne en particulier) entre à son tour en récession au dernier trimestre de l'année 2001. [...]
[...] La principale crainte concerne la hausse du prix du baril de pétrole qui pourrait provoquer une inflation importée. La croissance mondiale exceptionnelle en 2004 (près de 5 et la reprise de l'activité aux Etats-Unis ont déjà provoqué une flambée du prix du pétrole au delà des 58 $ le baril, ce qui pourrait réenclencher une spirale inflationniste en France et dans le monde. - La forte reprise de la demande aux Etats-Unis, permise par les baisses successives des taux d'intérêt directeurs ramenés par Alan Greenspan, le gouverneur de la Fed (Réserve fédérale américaine), à puis remontée à à l'heure actuelle par son successeur Ben Bernanke, a gagné la Grande-Bretagne et pourrait se diffuser à l'Europe continentale, à l'Allemagne et enfin la France. [...]
[...] La récession se généralise durant l'hiver 2001/2002, faisant courir le risque d'une déflation dans les pays de la triade. L'année 2003 a d'ailleurs été marquée par une croissance économique faible en France 0,5 - Avant même le tournant des années 2000-2001, les économies occidentales et parmi elles, la France, avaient mis en œuvre des politiques de désinflation compétitives qui ont conduit à un nouveau partage de la valeur ajoutée au détriment des salaires depuis le début des années 80 (1983). [...]
[...] De plus, la pression exercée par les chômeurs (déclarés ou non) sur les salaires reste forte car non seulement les chiffres du chômage se sont plutôt dégradés ces dix-huit derniers mois, mais la reprise entamée aux Etats-Unis et qui pourrait s'étendre à l'Europe au deuxième semestre attire à nouveau sur le marché du travail des personnes qui s'en étaient éloignées, et qui ont souvent des exigences moindres que les salariés en place. - Enfin, le consommateur est devenu plus vigilant. Plus qu'auparavant, il compare les prix et fait jouer la concurrence, et marchande. Avec l'Union monétaire, les consommateurs pourront plus aisément comparer les prix qui seront plus "transparents" dans la zone euro. Le consommateur va continuer à faire pression sur les prix quelle que soit l'évolution future des revenus. [...]
[...] Mais l'économie française est désormais structurellement désinflationniste. A. Les marchés sont plus concurrentiels. - Les déréglementations des années 80, la mondialisation de l'économie et la mise en place de l'Union économique et monétaire (l'UEM) ont profondément modifié le fonctionnement d'un certain nombre de marchés. Les services bancaires, les transports aériens, les télécommunications pour ne citer que les plus importants sont aujourd'hui dominés par une concurrence souvent qualifiée de "féroce" qui se traduit par une diminution des prix. - L'ouverture des économies a fait le reste. [...]
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