Dissertation économique exposant les enjeux liés à l'objectif unique de la politique monétaire européenne actuelle. La politique monétaire est, avec la politique budgétaire, un des principaux vecteurs de l'intervention conjoncturelle des pouvoirs publics (au sens large) dans l'économie. En injectant plus ou moins de liquidités dans l'économie, les autorités monétaires influent sur le niveau des prix, mais aussi sur la capacité des agents à investir ou consommer. En se focalisant sur le niveau des prix, la Banque centrale européenne (BCE) ne s'interdit-elle pas de stimuler la croissance économique en période de récession ?
[...] Début 2003, face au risque de déflation, la BCE a renoncé à une stabilité parfaite des prix et s'est donné pour objectif une inflation proche de 2%. Compte tenu des délais de diffusion des effets d'une politique monétaire, une banque centrale ne peut attendre que l'inflation ait redémarré pour réagir. Elle est donc obligée e surveiller des indicateurs précurseurs de hausse des prix. Pour atteindre son objectif quantifié d'inflation, l'institution européenne s'est donnée comme premier objectif intermédiaire le contrôle de la croissance de la masse monétaire. [...]
[...] LA POLITIQUE MONÉTAIRE La stabilité des prix doit-elle constituer le seul objectif de la politique monétaire ? La politique monétaire est, avec la politique budgétaire, un des principaux vecteurs de l'intervention conjoncturelle des pouvoirs publics (au sens large) dans l'économie. En injectant plus ou moins de liquidités dans l'économie, les autorités monétaires influent sur le niveau des prix, mais aussi sur la capacité des agents à investir ou consommer. En se focalisant sur le niveau des prix, la Banque centrale européenne (BCE) ne s'interdit-elle pas de stimuler la croissance économique en période de récession ? [...]
[...] L'inflation est donc provoquée par une augmentation de la masse monétaire. Cette théorie a été mathématisée au début du XXe siècle, puis reformulée après la Seconde Guerre Mondiale par les monétaristes, dont le représentant le plus connu est Milton Friedman. Les conclusions demeurent pourtant inchangées : la monnaie n'a pas d'influence durable sur la production ; en revanche, la quantité de monnaie détermine le niveau général des prix et le taux d'inflation dépend du taux de croissance de la masse monétaire. [...]
[...] Dans ce cas précis, un des risques de ce type de politique, à savoir que les ménages profitent de taux bas pour s'endetter et spéculer en Bourse, a été évité puisque la baisse du cours des actions s'est prolongée La politique monétaire est devenue exclusivement centrée sur la stabilité des prix à la suite de l'accélération au cours des années 1970. Les banques centrales se sont alors appuyées sur la théorie monétariste pour justifier leur politique. Plus de vingt ans après, alors que la désinflation semble acquise, il pourrait être temps, en Europe, de redonner à la politique monétaire son rôle de stimulateur de l'économie. Cela suppose de la coupler avec la politique budgétaire et, évidemment, de ne l'utiliser que pour répondre à une insuffisante que pour répondre à une insuffisance conjoncturelle de la demande. [...]
[...] Ainsi, en prévision d'une croissance économique de et d'une inflation de la BCE se donne pour objectif intermédiaire une augmentation de de M3. Cependant, le contrôle de la masse monétaire est devenu un objectif difficile à atteindre depuis la déréglementation du système financier au cours des années 1980. En effet, la liberté accordée aux institutions financières s'est traduite par la création d'un grand nombre de produits financiers nouveaux. De ce fait, il est devenu plus difficile de distinguer la monnaie de l'épargne. [...]
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